Bâtiment vert au cœur de la ville – quelques exemples du partout dans le monde

Il existe beaucoup de moyens de dimensionner les bâtiments : soit en mensurant leur taille, soit en comparent leurs architectures ou encore en disséquant leurs histoires. Mais dans notre ère de changements climatiques, on mise de plus en plus sur le bâtiment vert au cœur de la ville puisque l’impact environnemental exige des décisions pour le design, la construction et les opérations.

Ce n’est pas un secret que les plantes vertes ont un grand impact positif sur les mégalopoles. Les plantes vertes ont le pouvoir de rafraichir quand il fait trop chaud, de diminuer le niveau de la pollution de l’air et offrir l’ombre tellement désiré. C’est la raison pour la quelles les architectes travaillent ensemble avec les paysagistes et de plus en plus souvent pour créer des bâtiments sous forme d’oasis verts au cœur des grandes villes. Comment fonctionne un bâtiment vert ? Voici quelques exemples extraordinaires du partout dans le monde !

Le bâtiment vert au mur végétal l’Oasis d’Aboukir à Paris

Bâtiment vert L’Oasis D’Aboukir à Paris

Le bâtiment vert L’Oasis D’Aboukir est à l’origine fait pour la Semaine du design à Paris en 2013. Partrick Blanc, son créateur né à Paris en 1953 est largement considéré comme un grand artiste, designer et inventeur du mur végétalisé moderne.

Patrick Blanc transforme la façade de ce bâtiment ordinaire à Paris en un vrai plaisir pour les yeux

En ce qui concerne L’Oasis D’Aboukir, Blanc a fait cette installation pour pouvoir transformer une façade de bâtiment ordinaire dans le Deuxième arrondissement à Paris en un bâtiment vert flamboyant. L’Oasis D’Aboukir constitue une démonstration de sa croyance que la nature a le pouvoir d’améliorer largement la qualité des espaces urbains.

L’installation de L’Oasis d’Aboukir dont le nom vient de la Rue d’Aboukir où le travail est installé, utilise 237 espèces de plantes vertes arrangées en un motif diagonal pour créer un sens de dynamisme et de mouvement. Ce projet illustre parfaitement le développement conceptuel du travail de Blanc : d’un cadre géométrique préliminaire (mais avec toutes les espèces bien identifiées) à un motif en mosaïque semblable à un puzzle où chaque plante est soigneusement positionnée dans sa tuile spécifique.

Le mur végétal sur le bâtiment de Caixa Forum à Madrid est encore une création de Patrick Blanc

Bâtiment vert avec jardin vertical CaixaForum à Madrid

Le jardin vertical de Caixaforum est certainement le deuxième projet le plus fameux de Patrick Blanc. Remplis avec plus de 15 000 plantes vertes de 250 espèces différentes, le mur vertical de 600m2 a été conçu pour offrir un soulagement physique et spirituel pour le climat chaud d’été à Madrid. Et c’est pour cette raison que les plantes vertes étaient choisies pour pouvoir s’adapter aux conditions climatiques spécifiques de la ville, située à 670m au-dessus du niveau de la mer.

Les espèces de plantes vertes installées sur le mur végétal entre autres sont : Arenaria montana, Bergenia cordifolia, Campanula takesimana, Cedrus deodara, Cerastium tomentosum, Cistus purpureus, Cornus sanguinea, Dianthus deltoids, Garrya elliptica, Kerria japonica, Lonicera nitida, Lonicera pileata, Pilosella aurantiaca, Sedum alpamenta, Taxus baccestre, différents Bégonias, Fuchsias, Géraniums, Hortensias et Mahonias.

Le musée PAMM Pérez Art Museum à Miami est décoré avec beaucoup d’installations vertes très élégantes

Le PAMM Pérez Art Museum à Miami avec jardin vertical

Voici encore un exemple de bâtiment vert par Patrick Blanc. Pour le musée d’art à Miami, Blanc a été demandé par les architectes de concevoir un jardin vertical en 3D à la place de 2D traditionnel. La solution était de créer un tableau de colonnes, suspendues ou autoportantes composées de tubes d’acier enveloppées d’une couche de feutre parsemée de centaines de petites poches.

Les plantes comme d’habitude poussent sur la couche de feutre mais Blanc a dû les sélectionner avec soin car une moitié de la colonne est exposée au soleil, aux vents forts et aux embruns salins, tandis que l’autre est toujours à l’ombre, d’où il a installé différentes espèces (80 au total) sur l’extérieur et intérieur, utilisant des plantes tropicales et locales. L’arrosage est assuré par le grand toit plat de collecte des eaux pluviales du bâtiment.

Le bâtiment One Central Park à Sydney est tout simplement extraordinaire

Bâtiment vert One Central Park à Sydney

Deux tours icônes conçues par Jean Nouvel pour le Block 2 du projet de Frasers Broadway transforment la ligne de l’horizon de la ville de Sydney. Le programme inclue une tour de 34 étages avec des appartements résidentiels et une tour d’appartements avec services hôteliers de 12 étages mis sur un podium commun. Le bâtiment vert qui fait 130m de hauteur est le point culminant du projet Frasers Broadway à plusieurs bâtiments, situé sur une ancienne brasserie près du centre-ville.

Un paysage vertical vert conçus en collaboration avec Patrick Blanc couvre approximativement 50 percent de la façade du bâtiment. Le paysage vert étend la zone plantée du parc urbain adjacent verticalement sur le bâtiment, créant un cadre de vie exceptionnel pour les résidents du bâtiment et une puissante icône verte sur les toits de Sydney.

Les murs hydroponiques et les jardinières horizontales à profil bas et les câbles de support intégrés dans les façades de la tour supportent une variété de plantes grimpantes et épandues. Les plantes jouent le rôle d’un contrôle solaire naturel qui change avec les saisons en protéant les appartements du soleil direct en été tout en admettant un maximum d’ensoleillement en hiver. Une combinaison de stratégies de conception durable transforme le Block 2 dans le premier tour résidentiel à Sydney à atteindre un 6 sur le classement Green Star.

Les appartements et les services hôteliers comptent des loggias extérieur/intérieur qui étendent les espaces de vie à l’extérieur pour profiter au maximum des avantages du climat tempéré de Sydney. Sur les façades nord et est, les loggias s’étendent depuis la façade pour protéger les habitants du bruit, du vent et du soleil. Au sud et à l’ouest les loggias s’étendent de la façade pour profiter au maximum des vues vers le parc.

La tour résidentielle est marquée par un porte-à-faux monumental près de son sommet. Le porte-à-faux abrite une salle commune et une terrasse panoramique pour les appartements résidentiels. Un héliostat motorisé fixé au porte-à-faux capte la lumière du soleil et la reflète dans la zone du parc éclipsée par la tour. L’héliostat est éclairé la nuit par l’artiste d’éclairage français Yann Kersalé.

La tour et le parc adjacent sont liés par une série de terrasses plantées en cascade. Une place de niveau inférieur bordée de cafés et de boutiques offre un accès direct au centre commercial depuis le parc. Des liaisons à travers le pâté de maisons de la rue principale à travers le centre commercial au parc relient les éléments ensemble dans une promenade architecturale fluide. Le projet pousse l’intégration de l’architecture du paysage et de la tour à un nouveau niveau et offre à Sidney une nouvelle icône architecturale qui symbolise l’avenir durable de la ville.

Le bâtiment vert d’aarchitecture originale ACROSS au Japon

La bâtiment vert ACROSS à Fukuoka

La conception du bâtiment vert ACROS ‘Asians Crossroads Over the Sea’ à la ville de Fukuoka en Japon propose une très puissante nouvelle solution pour un problème urbain commun : concilier la volonté d’un promoteur de rentabiliser un site avec le besoin du public en espace vert ouvert. Le plan de Fukuoka répond aux deux besoins dans une seule structure en créant un modèle agro-urbain innovant.

Parmi les projets récents d’Emilio Ambasz, ACROS Fukuoka – Prefectural International Hall est la synthèse la plus puissante entre les formes urbaines et les parcs. Sa face nord présente une façade urbaine élégante avec une entrée formelle appropriée pour un bâtiment se situant à la rue la plus prestigieuse dans le quartier financier de la ville. Le côté sud de la Hall s’étend vers le parc déjà existant à travers ses séries de jardins terrassés qui montent la hauteur complète du bâtiment en culminant à un magnifique belvédère qui offre une vue imprenable sur le port de la ville.

Sous les quinze terrasses d’un étage du parc se trouvent un espace polyvalent contenant une salle d’exposition, un musée, un théâtre d’avant-scène de 2000 places, des installations de conférence, des bureaux gouvernementaux et privés, ainsi que plusieurs niveaux souterrains de stationnement et un espace de vente.

En bordure du parc, le bâtiment monte, étage par étage, dans une stratification de terrasses basses et paysagées. Chaque étage de la terrasse contient des jardins de méditation, de relaxation et offre une échappée de la congestion de la ville. La terrasse supérieure devient un grand belvédère qui offre une vue incomparable de la baie de la ville et des montagnes autour.

Une série échelonnée de piscines réfléchissantes sur les terrasses est reliée par des jets d’eau pulvérisant vers le haut, pour créer une cascade d’escalade en forme d’échelle pour masquer le bruit ambiant de la ville au-delà. Ces piscines sont situées directement au-dessus de l’atrium central dans le bâtiment, en apportant de la lumière diffusée à l’intérieur par des vitrages séparant les piscines. Chaque année durant la semaine du festival Don Taku, les balcons encerclant à l’intérieur de l’atrium permettent une vue panoramique lorsque la procession traverse le bâtiment, tandis qu’à l’extérieur, les terrasses du jardin en escalier deviennent un amphithéâtre extérieur accueillant pour toute la ville.

Un grand coin en forme de ‘pierre’ au pied du parc en terrasses perce une entrée en forme de V dans le bâtiment, révélant une pierre taillée grossièrement évoquant des couches géologiques sous-jacentes à la végétation de surface et assimilant le bâtiment à un bloc massif coupé dans la terre. Cet élément en forme de coin sert également d’évacuation de ventilation pour les sous-sols inférieurs et de scène surélevée pour les artistes interprètes.

Le bâtiment vert Valley à Amsterdam

Le projet pour cet oasis vert à Amsterdam a été crée dans le but de réaliser un bâtiment multifonctionnel qui inclut un programme mélangé de bureaux et de résidences couvrant une surface totale entre 50 000 et 75 000m2. Un certain nombre de locataires potentiels pour les bureaux et autres espaces commerciaux ont déjà été impliqués dans le projet.

En l’espace de 20 ans, la zone Zuidas d’Amsterdam s’est développé en un centre business majeur international qui a résulté en une concentration réduite sur les intérêts résidentiels. Le développement de Valley fait partie de l’ambition de la ville de corriger cela en transformant la zone en un quartier vivable et complet accueillant une grande quantité de résidents et des installations publiques supplémentaires dans la région au cours de la prochaine décennie.

Les trois sommets du bâtiment Valley atteignent un maximum de 100m où se trouve le Sky bar accessible au public, répandus sur le dessus du toit en offrant une vue panoramique sur Amsterdam. Le bâtiment consiste en 196 appartements, 7 étages de bureaux et un parking souterrain avec 375 places de parking et de nombreux espaces culturels et espaces de vente.

Du niveau de la rue, un chemin piétonnier, longeant les fonctions de détail, les terrasses et les jardins sur le toit, mène à la vallée centrale répartie sur les 4e et 5e niveaux et entoure la tour centrale. L’architecte paysagiste de renommée internationale Piet Oudolf a conçu toute la végétation de la vallée, en se concentrant sur une apparence verte toute l’année. Le projet tire son nom de la vallée terrassée accessible au public qui est réparti entre ses trois tours à usage mixte.

Le mur végétal sur la façade du musée du Quai Branly à Paris

Le bâtiment vert du Musée du Quai Branly à Paris

La façade verte du musée du Quai Branly est encore un projet de Patrick Blanc qui lui a apporté beaucoup de gloire. Conçu par l’architecte français Jean Nouvel, le musée incorpore une gamme exceptionnelle d’installations vertes qui compte un jardin de 1765m conçu par les murs vivants de Gilles Clément et Blanc dont grande façade verte du musée est certainement la plus iconique de tous.

Englobant un espace de 799m2, la façade verte exploite la flexibilité intrinsèque du système Mur Végétal de Blanc pour s’adapter à l’architecture comme un pied dans une chaussure. Le mur vivant accueille plus de 150 000 plantes de 150 espèces différentes dont la plupart originaires d’Europe, d’Amérique du Nord, de Chine, de Japon, de Chili et d’Afrique du Sud pour créer un grand niveau de biodiversité. Patrick Blanc a évité d’utiliser des plantes tropiques qui ne sont pas appropriées pour une façade nord dans le climat parisien. Une série de petits murs vivants est également installée dans les bureaux du musée.