La production de cacao menacée par la météo
La production de cacao du Ghana est fortement affectée par les vents secs et chauds. Le mauvais temps a également endommagé la récolte en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves de cacao.
La production de cacao dans le monde menacée par la météo
Des vents excessivement secs et chauds en Afrique de l’Ouest sont des perspectives néfastes pour la production de cacao. Le phénomène affecte le Ghana pour la deuxième année consécutive. Le pays est le deuxième producteur mondial.
Selon les sources de l’agence de presse Reuters, les ventes de cacao sur l’Intercontinental Exchange sont proches de leur plus bas niveau en trois ans, en partie à cause des intempéries, qui ont également endommagé la récolte en Côte d’Ivoire voisine.
Quatre commerçants et exportateurs locaux ont parlé à Reuters sous couvert d’anonymat. Ils ont déclaré voir la récolte ghanéenne de 2019-2020 entre 790 000 et 820 000 tonnes. Si ce déficit venait à se réaliser, il pourrait contribuer à stimuler les prix sur les marchés mondiaux. De fait, les quantités sont bien en deçà des 875 000 tonnes prévues dans une enquête de Reuters fin janvier.
Les exportateurs locaux restent inquiets
Une source du régulateur ghanéen du cacao, Ghana Cocoa Board (ou Cocobod), a déclaré que la météo était une préoccupation majeure. « Il n’a pas plu depuis plus de quatre mois et la chaleur est si forte qu’il y a très peu de fleurs, les cherelles [jeunes cabosses de cacao] ». C’est ce qu’a déclaré un exportateur basé à Accra.
Entre 2018 et 2019, la production de cacao du Ghana a totalisé 815 000 tonnes, selon l’Organisation internationale du cacao. Ces quantités sont bien en deçà de la projection initiale de l’organisme international de 900 000 tonnes émise en février 2019. L’Organisation devrait publier ses premières projections pour les récoltes 2019-2020 plus tard ce mois-ci.
Les arrivées de cacao dans les ports du Ghana se sont élevées à 596 000 tonnes à partir du 1er octobre. La date a marqué le début de campagne de la saison. Pour comparaison, la production s’élevait à 591 000 tonnes à la même période de la campagne précédente, selon les chiffres officiels. Dans ces conditions, les exportateurs locaux restent inquiets.