La robe peinture de Bella Hadid : plongeons dans cette magie de la Fashion week
En 2022, lorsqu’un créateur dit qu’il veut être “expérimental”, il présente une collection dans le métavers ou il rend son dernier accessoire accessible uniquement par achat NFT ou il inclut un code QR sur une invitation à un spectacle qui vous donne des crypto-monnaies pour acheter une chaussure numérique pour votre avatar quelque part. Ou quelque chose comme ça ? Mais de nos jours cela a changer, voici donc comme une robe peinture a choquées les spectateurs pendant cette Fashion week.
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Un exemple
Mais dans les années 90, lorsqu’un défilé était décrit comme “expérimental”, il ressemblait à un Alexander McQueen faisant tourner une Shalom Harlow sur un plateau en bois pendant que deux robots peintres recouvraient de peinture noire et jaune fluo sa robe multicouche blanche comme du papier, attachée à sa poitrine par une ceinture. Tous ceux qui se trouvaient dans la salle pour ce défilé du printemps 1999 se souviennent du public tout entier penché en avant, bouche bée, lorsque Harlow a quitté le podium avec de la peinture noire dégoulinant de ses clavicules.
C’est l’un des moments de mode les plus célèbres de l’histoire, et aujourd’hui, tout le monde en parlait à Paris. Non pas parce que Shalom Harlow connaît une renaissance sur les podiums (bien qu’elle le fasse, d’ailleurs !), mais parce que Bella Hadid a clôturé le défilé Coperni printemps 2023 dans, une robe peinte à la bombe sur son corps à l’aide de Fabrican, un matériau en boîte qui se solidifie pour devenir un tissu portable. Le défilé de la Fashion week était dédié aux “femmes de ce monde” et dans les notes du défilé, les designers Sébastien Meyer et Arnaud Vaillan ont écrit : “À vous, femmes qui transcendent votre corps et ne baissez jamais votre regard devant les barbelés de la morale.”
La robe peinture, l’histoire de la marque
Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant sont les cerveaux derrière le label parisien ultramoderne Coperni. Pour la collection printemps/été 2023 de la marque, le duo de créateurs – qui s’est marié sur une île grecque isolée l’année dernière – a repoussé encore plus loin les limites de la technologie de la mode. “C’est notre célébration des silhouettes féminines des siècles passés”, explique Vaillant.
“Et nous avons voulu actualiser notre esthétique d’une manière plus adulte et plus scientifique”, ajoute Meyer. Organisé dans la Salle des Textiles du Musée des Arts et Métiers de Paris, le défilé a présenté un florilège de moments sartoriaux notables.
Les créateurs n’ont pas hésité à jouer avec les proportions historiques, qu’il s’agisse des hanches exagérées par le biais de rembourrages sur les pantalons en laine, du drapage excessif du tissu sur les minijupes ou des vestes en cuir qui peuvent être habilement nouées autour de la taille. En outre, des vêtements séparés aux épaules carrées et bulbeuses font un clin d’œil au présent.
Le défilé lui-même
Il est également important de noter les accessoires. Le populaire sac Swipe a été relooké en or, littéralement : Gabriele Veneri, un artisan italien de l’usine Semar SRL, a fabriqué une version en or 18 carats (son prix est estimé à 100 000 livres sterling, pour information).
Parmi les nouveaux sacs, on trouve le Vanit-E, un sac à poignée supérieure en forme de cube ; le sac Lady, une pièce plus large et plus discrète ; et un nouveau sac en verre, similaire au sac viral de la saison dernière, qui était décoré de fleurs et dont le verre avait été traité pour créer un effet iridescent. Il y avait également des lunettes de soleil à clip, inspirées de Matrix, qui ajoutent à l’esthétique futuriste-chic caractéristique de la marque.
En ce qui concerne les tissus techniques sur les vêtements, Meyer et Vaillant ont continué à innover, que ce soit avec les imprimés floraux holographiques collés sur les robes et les vestes en néoprène, ou les robes moulantes où les panneaux verticaux de tissu sont maintenus ensemble par des anneaux métalliques qui ne sont pas sans rappeler un cordon téléphonique traditionnel. Mais l’ultime flexion futuriste de cette saison a été le look final, réalisé à l’aide de Fabrican, un matériau breveté à pulvériser à partir d’une bombe qui durcit pour devenir un textile portable.
La robe peinture
La finale a vu une performance centrée sur la star des défilés Bella Hadid et Fabrican. Bella est apparue sur scène en sous-vêtements nus, tandis qu’une équipe de spécialistes – dirigée par le Dr Manel Torres, directeur général de Fabrican Ltd et inventeur du tissu à vaporiser – créait directement sur son corps la robe-culotte Coperni minimaliste parfaite. “Nous voulions dédier ce moment au Dr Torres, car nous respectons beaucoup ce qu’il fait”, explique Vaillant. “Nous avons estimé qu’il était absolument nécessaire qu’il dirige la performance – pour nous, cela rend l’expérience encore plus magique.”