Acide hyaluronique, tout savoir sur cette marcro molécule glucidique, y compris les effets secondaires

Acide hyaluronique, qu’est-ce que c’est ? Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, nous commencerons par donner une définition utilitaire de l’acide hyaluronique. L’acide hyaluronique est un traitement antirides. C’est le traitement star de la médecine esthétique. On a connu le temps du collagène, puis de la toxine botulique. Aujourd’hui, l’acide hyaluronique est le produit esthétique en vogue qui paraît idéal. Biodégradable, il s’injecte rapidement. Le résultat est immédiat. De plus en plus de gens s’y intéressent.

Acide hyaluronique, miracle ou réalité ?

L’acide hyaluronique, hyalos, du grec, voulant dire vitreux et uronique, est un glycosaminoglycane. Celui-ci est une molécule. Cette molécule non fixée à une protéine centrale est répartie parmi les tissus. L’acide hyaluronique participe dans le comblement des espace intercellulaires et à l’hydratation et la cohésion des tissus. Il rend le cartilage plus élastique. Aussi, l’acide hyaluronique joue-t-il un rôle dans la cicatrisation et les réactions immunitaires.

Acide hyaluronique : quels rides traite-t-il ?

L’acide hyaluronique peut traiter toutes les rides. Lesquelles ? Il s’agit des rides d’expression, les sillons du nez, les coins de la bouche, les plis d’amertume, les ridules. Bref, il comble les creux du visage au niveau des cernes, des joues, du front et notamment les rides du lion, des pommettes, des tempes où il peut y avoir des rides occasionnés par une varicelle. Mais encore, grâce à ses caractéristiques, l’acide hyaluronique peut aider à redessiner le contour des lèvres ou l’ovale du visage. Le visage ou les zones paraîtront ensuite plus jeunes et lisses. La peau retrouve à la fois vitalité et énergie.

Obtention de façon industrielle de l’acide hyaluronique

Deux procédés d’obtention de l’acide hyaluronique de façon industrielle existent. La première est l’extraction des crêtes des coqs. Après broyage, on traite de manière chimique et on purifie. Puis, deuxièmement, il y a la fermentation bactérienne. Les filaments de l’acide hyaluronique sont synthétisés par des bactéries.

Une société danoise a finalisé la construction en Chine d’une unité de production de cet acide hyaluronique par la fermentation de bactéries Bacillus subtilis. La contamination par des impuretés virales ou des endotoxines est presque ramenée à zéro.

On obtient un gel dont la viscosité est proportionnelle à la longueur des fibres du polymère. La viscosité est un paramètre important à connaître parce que c’est elle qui déterminera la vitesse de dégradation du produit après implantation.

Mécanisme et effet de l’acide hyaluronique sur le derme

Dans la couche interne de la peau, l’acide hyaluronique fait partie intégrante des substances naturelles. Il hydrate les tissus et c’est pour cette raison qu’il est indispensable à la bonne structure de la peau, du derme. Lorsque la peau vieillit, la qualité de l’acide hyaluronique se dégrade en même temps.

La quantité de l’acide hyaluronique baisse avec le temps et le derme s’altère. Les rides apparaissent parce que le derme sèche. L’assèchement cutané fait apparaître d’abord des ridules, ensuite des rides. On reconnaît la disparition du volume des joues, des lèvres, des pommettes.

Ce sont la baisse du volume en question et l’assèchement que l’acide hyaluronique veut combattre. Le gel va pouvoir réparer tous ces problèmes par son effet hydratant, volumateur et restaurateur.

Acide hyaluronique non allergène

L’acide hyaluronique n’est pas allergène. Il se résorbe entièrement. On peut immédiatement apprécier les résultats, dès la première séance. Ceux-ci sont naturels et esthétiques. L’injection ne fait pas mal. Après la séance, le patient reprend en général sa vie quotidienne et sociale. Le patient peut en profiter pendant six à douze mois. Ce dont tout dépend, ce sont la peau, l’âge du patient, l’hygiène de vie et la génétique.

Avant la séance d’injection, le praticien est obligé de poser des questions sur des antécédents. Il est également obligé de procéder à un examen clinique pour évaluer les zones à traiter. Puis, il déterminera les éventuelles contre-indications. Après l’examen, le praticien parlera procédure et tout ce qu’elle implique au niveau technique d’application (quantité, quand, comment, combien). Les prix en dépendront et le patient en prendra sa décision).

Acide hyaluronique et les injections elles-mêmes

Les injections se pratiquent sans anesthésie. Pourquoi ? Parce que le produit inclut lui-même d’anesthésie. Toutefois, certaines zones d’application nécessitent la pratique d’anesthésie classique. L’anesthésie peut se faire à l’aide d’une crème si la zone le permet. Une séance d’injection dure entre dix minutes et un quart d’heure.

Comment ça se passe chez le praticien ?

Le praticien massera les zones à traiter. Le massage est nécessaire pour uniformiser le résultat. Pour rappel, le résultat est immédiat, c’est-à-dire visible de suite. Puis, il ne peut que s’améliorer au cours des jours qui suivent. Sur plusieurs jours la molécule fera appel d’eau grâce à son pouvoir osmotique.

Quelques heures après le traitement, le praticien veillera à ce que le patient reste au repos. Il arrive que des rougeurs apparaissent sur la peau ou qu’un œdème survienne et il faut que ces effets cutanés soient surveillés. C’est certain qu’ils disparaîtront très vite par la suite.

Peut-il y avoir des effets secondaires indésirables ?

Il peut y avoir des effets secondaires indésirables mais ils sont normalement légers et passagers. Quels sont ces effets secondaires indésirables ? Ce sont des gonflements, des rougeurs, parfois des hématomes apparaissant au niveau de l’injection.

Quels sont les contre-indications suite à l’injection d’acide hyaluronique ?

Il est possible que des contre-indications surviennent suite au traitement à l’acide hyaluronique. En cas d’allergies, de maladies auto-immunes, d’antécédents infectieux ou inflammatoires, il peut y avoir des contre-indications. Un chirurgien doit prendre le temps d’examiner la question et de vérifier les antécédents afin de proposer une intervention en toute sécurité.

La dégradation du produit

Des études ont montré une influence d’une infection éventuelle ou d’une inflammation sur la production de radicaux libres dans la dégradation des chaînes des molécules de l’acide hyaluronique au sein des articulations dans le cadre donc de pathologies inflammatoires articulaires. Certains ont trouvé un lien cause à effet dans l’influence de l’exposition solaire et la production de radicaux libres qui provoquent le phénomène de dégradation des chaînes des molécules.

Une enzyme naturellement présente dans l’organisme humain assure la dégradation des molécules. L’action de cette enzyme est la hyaluronidase. Elle permet le renouvellement des chaînes moléculaires de l’acide hyaluronique. Pour rappel, la peau contient à elle seule la moitié de cette quantité d’acide hyaluronique.

La pratique en médecine esthétique qui se veut de plus en plus courante dont le but est le comblement des imperfections et des irrégularités de surface provoque des nécroses. D’où la nécessité, voire l’obligation de formaliser les procédures à suivre en cas de survenues d’effets indésirables, voire de complications. Au fait, quelle est la complication la plus grave qui puisse survenir suite à une telle intervention ? C’est la cécité qui peut survenir à ce type d’intervention de médecine esthétique.

La tolérance excellente de l’acide hyaluronique et des cas très peu d’effets secondaires

Il ne faut pas oublier que la principale qualité de l’acide hyaluronique est sa substance naturelle. En effet, la substance est naturellement présente dans le corps humain. Elle est présente dans l’humeur vitrée de l’œil, le liquide synovial des articulations et le tissu sous-cutané. D’où les nombreux traitements médicaux et antivieillissement qui se font à l’acide hyaluronique.

Sa tolérance est donc excellente contrairement à celle d’autres produits de comblement, comme le collagène. Les effets secondaires sont donc rares et les complications post-opératoires sont encore plus rares. Il provoque moins d’allergies que le collagène bien que l’apparition d’allergies reste imprévisible car les allergies sont imprévisibles.

Comment anticiper d’éventuelles complications indésirables ? Quelles précautions avant et après l’injection ?

Il n’y a aucun doute que le médecin traitant doit figurer dans la liste des médecins traitants reconnus par l’Ordre des Médecins. Le médecin doit être autorisé à pratiquer ce genre de pratiques ! Sa compétence lui permettra de déceler les contre-indications des états comme la grossesse, l’allaitement, l’herpès, les maladies auto-immunes ou ayant un effet sur le système immunitaire, l’hypersensibilité à l’acide hyaluronique, les infections cutanées, etc.

Quelles précautions prendre avant et après l’injection ? Il est recommandé d’arrêter de fumer, de prendre des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdes et de l’aspirine. Le but, c’est de limiter au maximum les risques de saignement et de gonflement.

Il faut examiner les zones à traiter, le visage, la peau. Selon ceci, le praticien déterminera la quantité et le type de produit à utiliser. Le massage dont il était déjà question supra, est obligatoire à faire après l’injection. De cette manière, le produit adhèrera aux tissus de façon optimale.

Ce que l’on ne peut pas éviter

Une réaction locale ou des réactions locales vont apparaître. C’est normal car ces réactions n’entrent pas dans la catégorie des complications. Toute injection provoque des réactions comme des démangeaisons, une sensibilité, un bleu, une rougeur, un œdème, un érythème, un granulome, une irrégularité en général. Toutes ces réactions disparaîtront toutes seules.

En ce qui concerne les réactions à l’acte médical, il est possible que des réactions allergiques apparaissent, bien qu’elles soient très rares.

Les patients prédisposés aux herpès labiaux, sont exposés à une telle réaction.

L’herpès se résorbera en deux semaines max. Les personnes qui connaissent des réactions inflammatoires chroniques auront forcément une réaction locale. Elle doit être surveillée de près.

Les granulomes doivent aussi être observés de près. En revanche, les phénomènes exceptionnels comme l’abcès ou la rougeur persistante doivent être traités.

Quelles applications médicales peut-on faire du produit ?

L’acide hyaluronique est présent dans le corps de manière naturelle. Il est présent dans de divers tissus et tout particulièrement dans l’espace intercellulaire de l’épiderme, mais aussi dans le cartilage. Adapté aux applications biomédicales qui visent ces tissus, il a commencé à servir de base à des produits biomédicaux à partir des années 70. Il a été d’abord approuvé en chirurgie ophtalmique pour la transplantation de cornée, la cataracte, le glaucome, etc.

L’acide hyaluronique est également utilisé pour traiter l’arthrose du genou. On l’injecte dans l’articulation du genou pour augmenter la viscosité du liquide synovial et de lubrifier l’articulation. Mais rien ne démontre que le genou est comme neuf. La douleur ne peut pas disparaître parce que l’on a injecté de l’acide hyaluronique, s’il y en a une. On dit que le rapport entre bénéfices et effets secondaires est en défaveur pour le genou.

En cas de cancer du sein, on a trouvé une présence forte du produit dégradé dans le sang et on a démontré une corrélation avec le degré de malignité. Dès lors, l’acide hyaluronique peut être utilisé pour suivre l’état et l’évolution de la maladie. En général, et chez le rat taupe tout particulièrement, le produit aurait des vertus anticancéreuses.

Le produit peut être utilisé lors de soins post-opératoires de la cataracte pour favoriser la reconstitution des tissus mais il pourrait être utilisé après d’autres opérations où une cicatrisation et une reconstitution des tissus seraient nécessaires.

Enfin, on utilise le produit en gouttes ophtalmiques pour l’hydratation de la cornée et en pastilles pour la gorge ou en cas d’aphtes de la muqueuse buccale.

Quelles applications esthétiques connaît l’acide hyaluronique ?

On en a déjà abordé la question mais on va l’élaborer plus en détail. Depuis les années 2000, le produit est utilisé en médecine esthétique principal au détriment du collagène. Des produits tels que Teosyal, Testylane ou Surgiderm sont utilisés par les praticiens pour tout comblement d’imperfections (de rides et autres).

Les propriétés de l’acide hyaluronique

Tolérance biologique aux risques d’allergies exceptionnelles. Adaptabilité importante en fonction des zones à traiter. Formulation permettant des propriétés diverses selon l’importance de la réticulation. Fluidité et liquidité importante du produit. Produit volumateur. Usage en fonction du but recherché par les injections.

Il y a plusieurs types de produits de comblement car des consistances diverses doivent être appliquées en fonction du but et plus particulièrement, des rides à traiter. Ceux à base d’acide hyaluronique sont utilisés pour le traitement de la majeure partie des rides du visage et de certaines séquelles. En revanche, les injections de toxine botulique servent plutôt à combler les rides du front et les rides d’expression.

Durée des effets du produit de comblement

Tous les produits sont résorbables. Le produit de comblement a une durée de vie de six à douze mois selon la viscosité et la quantité utilisée. Le gel fin se résorbe en six mois. Celui qui est très épais qui traite les sillons nasogéniens se résorbe en douze.

Ce qu’il faut faire avant et après l’injection de l’acide hyaluronique, quelles sont les précautions à prendre ?

Se faire piquer est quasi-indolore. Normalement, il n’y a pas besoin d’anesthésie, comme nous l’avons déjà mentionné. De plus, le produit lui-même a un effet anesthésiant. Par ailleurs, il existe une crème anesthésiante que le praticien applique aux patients plus sensibles un certain temps avant la séance. La crème s’appelle Emla.

Après la séance, la vie reprend et on peut faire tout ce que l’on fait d’habitude. Toutefois, il faut veiller à respecter quelques règles ou précautions, si vous le préférez :

Les efforts violents doivent être évités les trois heures qui suivent la séance.

Ne pas masser la zone traitée pendant 48 heures afin que le produit de comblement reste dans sa zone où il a été injecté.

Il ne faut en aucun cas prendre de l’aspirine ou d’anti-inflammatoire une semaine au moins avant la séance et une journée après car l’aspirine surtout fluidifie le sang et peut augmenter le risque d’ecchymose.

Ne pas rester exposé(e) au soleil et aux UV artificiels pendant au moins 48 heures.

Entre les séances, respecter un délai d’à peu près trois semaines afin de s’assurer que le produit soit bien accepté par le corps. De cette manière, vous minimisez le risque d’apparition de granulome. En revanche, rien ne peut arrêter l’apparition de gonflements (œdèmes) surtout les premières heures qui suivent la séance d’injection.