Les marchés de l’emploi et de l’immobilier de bureau : Paris VS Nice
Avec la crise sanitaire qui suit son cours, ce sont les marchés de l’emploi et de l’immobilier qui sont chamboulés. Les inquiétudes de la première vague du virus sont passées et laissent désormais place à l’incertitude. La patience est de mise pour voir une nouvelle tendance se dessiner, même si l’immobilier semble rester haussier. Même si certains y voient l’occasion de saisir des opportunités, pour beaucoup c’est une période compliquée et incertaine. Que ce soit professionnellement ou relatif à l’acquisition de biens, tout le monde ne voit pas la crise du même œil. Ces différences sont encore plus marquées d’une ville à l’autre. La capitale, véritable indicateur de la santé des marchés français, est en effet impactée différemment de ses comparses de province. Nice par exemple voit ses marchés de l’emploi de l’immobilier être malmenés, mais les tenants et aboutissants y sont différents, promettant une sortie de crise là aussi différente.
Un marché de l’emploi en berne à Paris comme en province
Paris a longtemps été plus attractive économiquement que Nice. Mais au fur et à mesure, la métropole niçoise s’est développée et est devenue concurrentielle. Les salaires y sont certes moins élevés, entre 20 et 30% plus faibles, mais le coût de la vie y est aussi moins cher. Les loisirs, qu’il s’agisse de bars, restaurants, cinémas… sont plus abordables. La dynamique est aussi différente. A Nice, l’augmentation se fait chaque année plus forte qu’à Paris. Nice est en plus de ça au-dessus de la moyenne nationale en termes de rémunération nette moyenne.
Nice est aussi riche d’une diversité très intéressante. Tous les secteurs sont bien représentés et proposent des emplois attractifs, au sein d’une métropole vivante et idéalement située, en bord de mer Méditerranée.
A Paris comme à Nice, la crise a fait exploser le nombre de demandeurs d’emploi. Au deuxième trimestre 2020, le chômage à Paris est de 5,5% alors qu’il est de 8% dans le Var (moyenne nationale à 8,1% au deuxième trimestre 2020 – 9,0% au troisième). Les jeunes sont les plus touchés par cette récession économique. Pour entrevoir une sortie de crise, il va désormais falloir attendre le début d’année 2021 en espérant des chiffres positifs quant au coronavirus.
L’immobilier stagne
Les marchés immobiliers marquent le pas. Les prix ont tendance à stagner en attendant que le marché se rééquilibre. A Paris comme à Nice, les prix ont même très légèrement diminué pour respectivement s’établir à 10540€ et 4451€ par m2, en septembre. Un recul qui n’a cependant pas de quoi alarmer, le phénomène de saisonnalité entrant aussi en compte. L’année 2021 serait-elle propice à l’achat ou à la location de bureaux à Paris ?
Le marché du travail impacte le marché de l’immobilier et les acheteurs se font forcément plus discrets. Ils se projettent moins vers l’achat de biens. A Paris, marché à part, les projections de début d’année de dépassement des 11.000€ par m2 sont maintenant bien loins. La demande y est particulièrement faible comparée aux années précédentes. Et si les prix parisiens fléchissent, c’est aussi dû à une baisse plus marquée des prix des grandes surfaces. L’absence d’investisseurs étrangers pourrait accentuer cette baisse, en particulier pour des villes où ils se plaisent à investir en temps normal : Paris, Nice, Bordeaux…