Singapour se donne pour objectif de populariser l’huile de palme durable
Le Singapour pourrait devenir le premier pays au monde à n’utiliser que de l’huile de palme durable. La mesure intervient dans le cadre de ses efforts pour lutter contre les incendies de forêt et la pollution atmosphérique. Ces deux problèmes sont souvent qualifiés de véritable désastre en Asie du Sud-Est.
L’huile de palme est l’huile la plus utilisée dans le monde
L’huile issue de palmes est l’huile la plus utilisée dans le monde. On la trouve partout, de la margarine au savon. Sa production conduit à la déforestation, aux incendies et à l’exploitation du travail humain.
Afin de changer cette tendance, une organisation à Singapour commencera en janvier à essayer de convaincre les entreprises locales de n’utiliser que des règles vertes et éthiques pour l’huile de cette sorte. Le Signapour est connu comme le pays où sont situées les plus grandes sociétés de production d’huile de palme au monde.
L’objectif est que toute la cité-état d’environ 6 millions de personnes passe à cette vague d’ici 2023. C’est ce qu’a déclaré Benjamin Tay, directeur exécutif du mouvement caritatif qui se donne pour mission d’arrêter le smog.
Une étape symbolique pour Singapour
« C’est une étape symbolique pour Singapour », a-t-il déclaré. Et il a indiqué que plusieurs marques de restaurants se sont déjà engagées à n’utiliser que de l’huile de palme durable.
Les pratiques d’abattage et de brûlage associées à la production de cette matière grasse sont souvent citées comme la cause des incendies annuels dans les forêts indonésiennes. Celles-ci qui créent un épais brouillard dans le ciel sur de grandes parties de la région, y compris Singapour.
L’initiative de l’organisme reçoit également l’assistance technique d’un marchand coté à Wilmar International. Ce dernier est basé à Singapour. Il se concentrera initialement sur les restaurants et l’huile de palme avant de passer à d’autres activités commerciales.
L’organisme de contrôle de l’industrie de l’huile de palme génère des dizaines de milliards de dollars. Il a adopté l’année dernière une série de mesures plus strictes. Parmi elles, notamment l’interdiction de l’abattage des arbres ou l’utilisation de tourbières riches en carbone dans les plantations.
Cependant, les sélectionneurs de plantes et les environnementalistes ont averti que les nouvelles règles ne réussiront que si les marques et les consommateurs ne changent leurs habitudes.