15 bâtiments crées par Daniel Libeskind un architecte visionnaire de notre temps
Daniel Libeskind fait partie des architectes de notre temps qui changent notre perception du monde. Ses œuvres, mondialement reconnues, témoignent de ses idées novatrices et contemporaines.
L’architecture est l’une des formes d’expression les plus visibles et les plus durables couvrant toute la longueur de l’histoire de l’homme. La plupart des civilisations historiques est identifiée par des vestiges architecturaux : les pyramides de Gizeh en Egypte, le pavillon d’or au Japon ou le Taj Mahal en Inde.
L’architecte Daniel Libeskind a pour objectif de créer des bâtiments qui vont rester dans l’histoire. Le Jewish Museum de Berlin a été son premier grand succès international. Quelques autres travaux notables incluent le Grand Canal Theatre à Dublin et le Imperial War Museum North en Angleterre. Son dernier grand projet est la Freedom Tower à New York.
Contenu de la page
- 1 Les débuts de Daniel Libeskind
- 2 Daniel Libeskind après le succès
- 2.1 1. Édifice Frederic C. Hamilton
- 2.2 2. Denver Art Museum Residences
- 2.3 3. Théâtre Bord Gáis Energy (ou Grand Canal Theatre)
- 2.4 4. Musée juif de Berlin
- 2.5 5. Le Cristal de Michael Lee-Chin
- 2.6 6. London Metropolitan University Graduate Center
- 2.7 7. Imperial War Museum North
- 2.8 8. Contemporary Jewish Museum
- 2.9 9. Tangent Building à Séoul, Corée du Sud
- 2.10 10. Le Pavillon Vanke à Milan
- 2.11 11. Felix Nussbaum Haus
- 2.12 12. Serpentine Gallery Pavilion à Londres
- 2.13 13. La L Tower à Toronto
- 2.14 14. Musée d’histoire militaire de la Bundeswehr
- 2.15 15. Le projet pour le site du World Trade Center
- 2.16 La Tour de la Liberté : quelques détails intéressants
Les débuts de Daniel Libeskind
Daniel Libeskind est né en 1946 en Pologne. En 1959, le jeune homme est arrivé avec sa famille à New York. Il a d’abord étudié dans le Bronx High School of Science. Plus tard, il s’est inscrit dans la Cooper Union for the Advancement of Science and Art pour suivre des classes en architecture. En 1972, Daniel Libeskind a brièvement travaillé pour l’architecte célèbre Richard Meier.
Il s’est senti vite étouffé par ce qu’il considérait comme une attitude conformiste dans les bureaux des architectes pour lesquels il a travaillé. Daniel Libeskind ne voulait pas imiter les idées de design et les théories d’architecture des autres. Il voulait plutôt développer ses propres idées et encourager d’autres jeunes architectes à penser d’une manière indépendante. Il a donc décidé de poursuivre sa carrière dans l’enseignement. L’architecte a enseigné à l’Université de Kentucky et à des universités à Toronto et à Londres. À 32 ans, il a accepté le poste de directeur de la prestigieuse Cranbrook Academy of Art à Bloomfield Hills dans le Michigan, Detroit.
En 1985, Daniel Libeskind s’est installé à Milan pour fonder sa propre petite école – Architecture Intermundium. Il voulait que l’école offre une alternative à l’école traditionnelle. Mais aussi, voulait-il enseigner une manière différente de travailler dans un bureau… « L’école était entre deux mondes, le monde purement pratique et le monde académique ». Daniel Libeskind était le seul professeur dans son école d’une douzaine d’étudiants.
Daniel Libeskind après le succès
Quelques années plus tard, en 1989, il fonde avec son épouse Nina Lewis, le Studio Daniel Libeskind. Fils de Juifs polonais et de survivants de l’Holocauste, il a consacré une grande partie de son illustre carrière à la commémoration de son héritage. Comment il a pu faire cela ? Il l’a fait à travers des bâtiments visuellement dynamiques, souvent avec une angularité frappante qui semblait défier la gravité.
Son travail est souvent décrit comme déconstructiviste. C’est un style d’architecture postmoderne caractérisé par la fragmentation et la distorsion. Sa conception du Imperial War Museum North, avec ses trois parties d’intersection inspirées par des éclats d’un globe brisé, en est l’exemple.
En plus des bâtiments, Daniel Libeskind a également appliqué son esthétique visionnaire à des sculptures de grande échelle, des meubles et des installations intérieures. Nous vous présentons ci-dessous une sélection de ses contributions les plus connues et les plus poignantes dans le domaine de l’architecture.
1. Édifice Frederic C. Hamilton
Inspiré par les pics escarpés des montagnes Rocheuses, l’édifice Frederic C. Hamilton du Denver Art Museum est une extension du bâtiment original de l’institution de Gio Ponti en 1971. La structure en titane, qui a ouvert ses portes en 2006, abrite l’art de l’Océanie et de l’Afrique, ainsi que la collection de l’art moderne et contemporaine du musée.
2. Denver Art Museum Residences
Directement en face de l’ajout du musée d’art de Denver est un autre design de Daniel Libeskind. C’est un bâtiment de sept étages avec des condos de luxe appelés les Résidences du Musée. Toute la structure avec une façade géométrique pointue qui complète le Frederic C. Hamilton Building est en métal et verre. D’un côté, elle entoure le stationnement du complexe. D’un autre côté, elle offre des jolies vues sur la ville.
3. Théâtre Bord Gáis Energy (ou Grand Canal Theatre)
Achevé en 2010, le Bord Gáis Energy Theatre de Dublin est une structure angulaire en verre et en acier qui abrite un centre des arts du spectacle de 2 000 places. Le bâtiment fait partie du Grand Canal Commercial Complex. Celui-ci comporte une grande esplanade dessinée par Daniel Libeskind et flanquée de deux autres de ses projets, un hôtel cinq étoiles et un immeuble de bureaux.
4. Musée juif de Berlin
La réputation internationale de Libeskind en tant qu’architecte a été consolidée quand en 1989 il a gagné le concours pour construire un ajout au musée de Berlin qui abriterait la collection d’objets liés à l’histoire juive du musée de la ville. Malgré une décennie d’opposition à travers la politique locale, le bâtiment lui-même a été achevé en 1999 et ouvert en tant que musée en 2001.
Daniel Libeskind, qui a perdu la plupart de sa famille dans l’Holocauste, a travaillé à transmettre plusieurs niveaux de signification. La base du complexe se déroule en zigzag brisé, créant un plan d’étage qui ressemble à l’étoile de David que les nazis ont forcé les Juifs à porter en évidence sur leurs vêtements. Tout au long du musée court un espace connu sous le nom de Void qui est un chemin de murs de béton brut et blanc. Les visiteurs peuvent voir le vide, mais ils ne peuvent pas entrer ou l’utiliser pour accéder à d’autres parties du musée. De cette façon, il suggère à la fois des notions d’absence et des voies non suivies. Les tranches angulaires des fênetres permettent à la lumière de créer une sensation désorientant et presque violente dans toute la structure tandis qu’un jardin de sculptures adjacent crée un sentiment de silence méditatif.
Comme l’expérience spatiale dans le musée est si puissante, beaucoup ont estimé que le bâtiment pourrait mieux servir de mémorial sans aucune installation. La controverse a tourbillonné autour de cette proposition jusqu’à ce que, en 2000-01, Daniel Libeskind ait remodelé quelque peu le bâtiment pour faciliter sa fonction de musée.
5. Le Cristal de Michael Lee-Chin
Baptisé le Cristal de Michael Lee-Chin, cet ajout revêtu d’acier du Musée royal de l’Ontario à Toronto a été achevé en 2007. La superbe structure comprend un espace d’exposition, un atrium qui sert d’entrée aux visiteurs, une boutique de cadeaux et trois restaurants en forme de cristalline. Le Studio Libeskind a également rénové dix galeries supplémentaires dans l’ancien bâtiment du musée dans le cadre de ce projet.
6. London Metropolitan University Graduate Center
Conçu avec des panneaux en acier inoxydable gaufrés qui semblent animer la façade du bâtiment, le London Metropolitan University Graduate Center abrite des espaces divers. Ce sont des salles de conférences, de bureaux et un café. Le bâtiment, achevé en 2004, comporte des fenêtres qui créent une dynamique visuelle saisissante avec la géométrie propre de l’extérieur et la silhouette globale de la structure.
7. Imperial War Museum North
Conçu pour imiter les fragments d’un globe brisé, l’Imperial War Museum North du Royaume-Uni est achevé à Manchester en 2001. Il est consacré à des expositions qui examinent comment la guerre a affecté la vie des citoyens britanniques depuis 1914. Les trois «morceaux» du bâtiment, entièrement recouvert d’aluminium, symbolisent la terre, l’air et l’eau, chacun abritant une aile différente du musée.
8. Contemporary Jewish Museum
Achevé en 2008, le Contemporary Jewish Museum au centre-ville de San Francisco a une forme géométrique revêtue d’acier bleu. L’édifice sort d’un bâtiment en briques qui était autrefois une centrale électrique. La partie en acier, qui contient des espaces d’exposition, de performance et d’événements, est conçue pour imiter les lettres hébraïques « chet » et « yud », épelant le « chaim » ou « à la vie».
Les 36 fenêtres en forme de diamant éclairent le dernier étage du cube connu sous le nom de “Yud” qui accueille des expositions sonores et de performance. L’autre section du musée, un rectangle oblique connu sous le nom de “Chet”, tient le lobby étroit, un centre d’éducation et une partie d’une galerie à l’étage.
9. Tangent Building à Séoul, Corée du Sud
Commandée par la Hyundai Development Corporation, la façade du Tangent Building à Séoul, Corée du Sud a été achevée en 2005 pour relier la structure à une place publique. Daniel Libeskind a conçu la façade avec un mélange graphique audacieux de balcons et de persiennes, ainsi qu’un vecteur incliné qui émerge du sol et semble trancher dans le bâtiment.
10. Le Pavillon Vanke à Milan
Le Pavillon Vanke à Milan a été achevé en 2015 en tant que structure temporaire avec des espaces d’exposition pour l’Expo Milan de la même année. Inspiré par les éléments de la culture chinoise, le bâtiment forme une forme abstraite légèrement torsadée revêtue de carreaux de céramique métallisée. Après l’Expo, les carreaux et les pièces en acier du bâtiment ont tous été recyclés.
Le concept du pavillon Vanke incorpore trois idées tirées de la culture chinoise liée à la nourriture. Ce sont le « shi-tang » – une salle à manger chinoise traditionnelle, le paysage – l’élément fondamental de la vie et le dragon qui est métaphoriquement lié à l’agriculture et à la subsistance.
11. Felix Nussbaum Haus
La Felix Nussbaum Haus à Osnabrück, en Allemagne, est une extension du musée d’histoire culturelle de la ville dédié à l’artiste juif homonyme. Achevé en 1998, le bâtiment en bois et en acier a un intérieur conçu avec des intersections abruptes, des espaces confinés et des impasses. Tout cela a pour but d’évoquer la persécution de Nussbaum pendant la Seconde Guerre mondiale.
12. Serpentine Gallery Pavilion à Londres
Doublé de dix-huit tours, le Serpentine Gallery Pavilion de Libeskind a ouvert ses portes à l’été 2001. Avec un design en forme d’origami, il le bâtiment est recouvert de feuilles d’aluminium pour refléter le paysage environnant. La structure temporaire, située sur la pelouse de la galerie de Londres, offrait un espace pour des conférences, des fêtes et un café sous ses segments angulaires qui se chevauchaient.
13. La L Tower à Toronto
La L Tower à Toronto, Canada a une silhouette frappante qui s’incline doucement avant de se rétrécir au sommet. Le gratte-ciel, revêtu de verre brillant avec des meneaux bleus, abrite près de 600 condos et se trouve à côté de l’emblématique Sony Center for the Performing Arts de la ville. Les deux sont reliés par une place publique. Le bâtiment de 58 étages dispose également de balcons encastrés pour une vue panoramique sur la ville.
14. Musée d’histoire militaire de la Bundeswehr
La ville allemande Dresde abrite le Musée d’histoire militaire de la Bundeswehr. C’est un bâtiment classique qui est visuellement coupé en deux par l’ajout de Libeskind en 2011. L’espace d’exposition à couper le souffle en verre et en acier comprend une plate-forme d’observation à son sommet qui offre une vue panoramique sur la ville.
15. Le projet pour le site du World Trade Center
En 2003, Daniel Libeskind a remporté un concours international pour reconstruire le site du World Trade Center à New York. Pendant la phase de compétition, de nombreux débats ont eu lieu. Ils concernaient la question de savoir si une nouvelle structure plus grande devrait être construite ou si le site ne serait pas laissé comme une forme de mémorial.
Le plan de Daniel Libeskind abordait ces deux visions de manière réfléchie. Il combinait une tour de verre, conçue pour être la deuxième tour la plus haute du monde (appelée la « Tour de la Liberté » ou the Freedom tower), avec un jardin suspendu, un mémorial ou un endroit commémoratif ouvert qui représenteraient les « empreintes » des deux tours tombées et six autres tours.
Son design a été accepté à la fois par la communauté des architectes (the Lower Manhattan Development Cooperation) et le grand public. Mais des préoccupations commerciales et de sécurité l’ont finalement emporté sur la conception originale. D’autres considérations politiques et pratiques ont finalement exercé une influence sur la modification de la tour.
La Tour de la Liberté : quelques détails intéressants
Sa construction a débuté le 11 septembre 2004. La date est symbolique mais la pose de la première pierre par le maire de la ville de New York Michael R. Bloomberg et par les gouverneurs des états de New York et de New Jersey a été faite quelques mois auparavant. La construction de la tour a pris fin en 2009. Le coût de la construction de la tour est estimé à plus d’1 milliard de dollars. Ce coût est estimé sans compter le montant de plus d’1 milliard de dollars dépensés pour les frais d’études et de spécialistes (ingénieurs, architectes, avocats, etc.)