Fumier de cheval pour le jardin : est-ce un bon fertilisant ? Quand en mettre ? Bien l’utiliser et autres faits intéressants.
Fumier de cheval pour le jardin : qu’est-ce que c’est ? Est-ce nécessaire ? Quand en mettre ? Nous allons répondre à toutes ces questions dans le présent article.
Sans être experts en jardinage, nous savons tous que c’est mieux de nourrir toutes les plantes avec du naturel. Pour la santé de tout le monde, il faut que le sol soit composé d’éléments minéraux et d’oligoéléments provenant des matières organiques décomposées au lieu des engrais chimiques.
Le fumier de cheval, ce sont des déchets organiques riches en azote et en les éléments minéraux (déjections de chevaux ou le crottin de cheval et de l’urine). Il améliore le sol argileux et sablonneux en apportant ses nutriments, de l’air, de l’eau, ce qui sera bénéfiques pour les organismes vivant dans le sol et, bien-sûr, pour les cultures. Une fois mélangé avec de la paille ou de la sciure et composté, il servira de fertilisant de jardin qui, en se transformant en de l’humus, offrira un bon rapport carbone / azote, nécessaire au sol pour nourrir les plantes.
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Fumier de cheval pour le jardin : utilisation et processus
La proportion de paille peut varier. Selon la quantité de crottin et d’urine, le fumier de cheval est plus ou moins sec. Puisque les déjections du cheval contiennent beaucoup d’éléments végétaux cellulosiques transformés par la digestion et de micro-organismes, il faut d’abord composter le fumier de cheval avant de l’épandre dans votre jardin.
Processus du compostage du fumier de cheval
Le compostage peut prendre du temps : entre 6 et 12 mois. C’est le temps que les germes pathogènes, notamment les résidus médicamenteux (antibiotiques, vermifuges et autres), sont détruits.
Il sera décomposé par les bactéries et les champignons avant d’être une bonne source d’humus nourrissant et structurant le sol. Il chauffe en se décomposant. Lorsqu’il est trop sec, il faut le mélanger avec des déchets naturels de cuisine (résidus de fruits et de légumes) et l’arroser (50 l/100kg). Retournez-le à la fourche pour qu’il ne se tasse pas. Mettez-y des branchages pour l’aérer.
Pendant ce temps, il va perdre son odeur forte et caractéristique suite à la transformation, par les micro-organismes, de l’azote uréique et ammoniacal (des déjections) en une forme organique non volatile, sans odeur donc.
Pourquoi le fumier de cheval exactement ?
Parmi tous les fumiers, l’utilisation du fumier de cet animal est un bon choix parce qu’il est bien équilibré par sa teneur en azote et en fibres (la paille). C’est un amendement surtout pour les terres lourdes et argileuses. Il est particulièrement riche en potasse et en azote.
Comment utiliser le fumier de cheval pour son potager ?
Il faut l’utiliser composté et non pas frais ! Pourquoi ?
Le fumier frais présente plus d’inconvénients que d’avantages :
- riche en ammoniaque à cause des urines, en quantité importante peut polluer ;
- riche en azote : trop riche pour certaines cultures auxquelles il peut brûler les racines ;
- contient des restes de traitements médicamenteux ;
- contient beaucoup de bactéries bien que la montée rapide de sa température et la présence d’oxygène les détruisent vite ;
- pas bien de l’utiliser juste avant la plantation ; il faut l’utiliser des mois à l’avance.
- impossible de l’utiliser lorsque les plantes ont déjà poussé car ses pathogènes (les bactéries qu’il contient) sont encore actifs et vont contaminer les culture et donc la production.
Les avantages de l’utilisation de fumier frais :
- doper l’activité biologique du sol ;
- après juste un mois seulement, ce fumier peut être utiliser comme lit de culture pour certains légumes (tomates et courges).
Les avantages du fumier décomposé :
Après environ 6 mois de compostage, le fumier de cheval peut être utilisé sans danger pour les culture ou la production. Le fait qu’il monte facilement et rapidement en température, tuera les bactéries et les autres pathogènes (parasites, etc.). Durant le compostage et surtout à la fin, il sera mieux équilibré en azote, phosphore et potasse.
Voici la composition du fumier de cheval sur paille (Source ITAB 2001) que l’on peut comparer en tendance à d’autres fumiers, de bovin, de mouton, de lapin et de volaille, ce dernier étant le plus riche :
- la matière sèche représente 54 % de la matière brute, (plutôt élevé),
- la matière organique représente 41 % de la matière sèche, (important),
- pH de 7,6, (relativement neutre en terme d’acidité),
- azote total : 0,8 % de la matière brute, (très bien)
- phosphore total : 0,3 % de la matière brute, (moins bon que d’autres),
- potassium total : 0,9 % de la matière brute, (plutôt bien),
- calcium total : 1,2 % de la matière brute, (dans la moyenne),
- magnésium total : 0,2 % de la matière brute, (assez bien).
Il n’y a plus de risque donc pour les racines des végétaux car pauvre en azote.
Les doses conseillées à étendre sur le sol sont de 1 à 3 kg par mètre carré par an.
Pour avoir mené un compostage correct, à retenir :
- ne pas réaliser de tas trop hauts ;
- installez-le sur des branchages permettant à l’air de passer en-dessous et favorisant l’écoulement du liquide (qui se forme au cours de la décomposition) ;
- le retourner au moins 3 fois au cours des 6 mois ;
- couvrir le fumier avec de la paille pour éviter le lessivage de tous les nutriments dans le sol entraîné par la pluie.
Quand mettre du fumier de cheval au potager ?
L’épandage doit se faire en automne. Une fois le printemps est passé, le gel et les pluies se sont abbatus sur le fumier. Puis, grâce aux microorganismes vivants se trouvant dans le sol, le fumier sera correctement composté pour les plantes potagères. Les vers de terre et autres vont l’incorporer, déjà décomposé, progressivement dans le sol.
Il faut le griffer légèrement avant d’y faire les plantations. Cette méthode nourrira et enrichira le sol, sans nuire aux organismes vivant dans le sol. La couche de fumier de cheval doit être épaisse. Couvrez-la par les feuilles mortes ramassées dans votre jardin. S’il y a des vents forts et fréquents dans votre région, fixez un filet sur les feuilles pour éviter qu’elles ne s’envolent.
C’est possible de répandre le fumier décomposé au printemps un peu avant les plantations. Durant le mois de mars, mieux encore, à ses débuts, faites une couche de fumier de 6 cm environ et patientez environ deux semaines. Vous aurez juste ensuite à l’enfouir superficiellement et planter ou semer vos cultures.