Jardin : les bons réflexes économiques
Posséder un jardin (petit ou grand) et s’en occuper nécessite un budget conséquent. Vous devez entre autres choses vous procurer des semis, des plants, des outils, des produits phytosanitaires, etc. L’arrosage constitue aussi un poste de dépense en fonction des cultures choisies. Même si vous n’y avez pas pensé avant, sachez que réaliser des économies en entretenant un espace vert est bel et bien possible. Pour cela, vous devez adopter dès maintenant de bons réflexes économiques. Nous vous proposons d’en découvrir quelques-uns dans la suite de ce dossier.
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Réparez vos outils avec des pièces détachées au lieu de les remplacer !
L’entretien du jardin nécessite l’utilisation d’un équipement de bonne qualité. Si pour les petits jardins, les outils souvent utilisés sont entre autres, la bêche, la fourche, la binette ou encore le transplantoir, les espaces verts plus grands nécessitent l’usage d’appareils électriques à moteur tels que :
- la débroussailleuse
- la tondeuse à gazon
- les taille-haies
- le tracteur de pelouse, etc.
Les nombreux modèles et marques qui existent sont très performants, mais également très coûteux. Il faut compter en moyenne entre 100 et 200 euros pour acheter une tondeuse neuve. Les prix peuvent toutefois être au moins deux fois plus élevés s’il s’agit de modèles de grandes marques ou haut de gamme.
Pourquoi réparer soi-même les équipements de jardin ?
Bien qu’efficaces, il arrive que ces équipements tombent en panne et ne puissent plus vous être utiles, car trop usés. Si les raisons des pannes sont multiples, la solution la plus simple est de remplacer le matériel défectueux. Toutefois, le coût d’achat de tels matériels est si élevé que ce n’est pas aisé.
Effectuer les réparations vous-même après avoir acheté les pièces à remplacer vous permet de faire des économies. Pour ce faire, des sites en ligne mettent à votre disposition des tutoriels variés pour détecter les pannes de vos appareils de jardinage, et pour remplacer les pièces défectueuses. Le processus est simple et moins coûteux que de remplacer la machine ou même de faire appel à un mécanicien pour réparer cette dernière.
Comment procéder pour réparer la tondeuse à gazon avec des pièces détachées ?
Pour réparer sa tondeuse avec des pièces détachées, il faut d’abord se rendre sur le site internet choisi et insérer dans le moteur de recherche intégré, la marque, la référence ainsi que le type de pièce de tondeuse à remplacer. Vous obtenez alors une liste des produits susceptibles de vous aider. Vous n’avez plus qu’à choisir, lancer votre commande, et attendre que la livraison vous soit faite. Parmi les pièces détachées les plus achetées en ligne on trouve : le câble tondeuse, les roues, la lame ou le support de lame, mais aussi le bac de ramassage.
Une fois votre pièce détachée en votre possession, vous pouvez revenir consulter les tutoriels du site qui vous permettront de réparer votre matériel. Réparer vos machines défectueuses vous permet d’économiser plusieurs centaines d’euros, en plus d’une utilisation prolongée du matériel. Les conseils d’entretien de ce dernier complètent généralement les tutoriels de réparation. Cela vous garantit un usage durable de votre matériel de jardin qu’il s’agisse d’une autoportée d’une tondeuse électrique ou thermique. Veillez à choisir des articles garantis constructeurs.
Créez un potager pour votre propre consommation
En tant que particulier et propriétaire d’un jardin, vous pouvez réaliser une économie de près de 400 euros par an, en développant un potager. Une étude récente a démontré que les ménages français dépensent en moyenne 420 euros par an pour l’achat et la consommation de fruits et légumes d’entrée de gamme. La dépense pour des aliments bio est supérieure au budget énoncé plus haut d’environ 30 à 50 %.
En cultivant un potager d’environ 200 mètres carrés, il est possible d’assurer la production de légumes à hauteur d’environ 465 euros, de quoi assurer votre consommation sur toute une année.
Comment économiser grâce au potager ?
La réponse se trouve dans l’acquisition des plants et semis. Il vous faut généralement moins de 10 euros pour acquérir des plants ou semis de fruits et légumes. À titre d’exemple, le paquet de 450 graines de tomates est vendu à environ 3 euros tandis qu’un lot de 25 plants de pommes de terre revient à environ 10 euros.
À terme, un pied de tomates peut donner jusqu’à trois kilos de tomates. Sachant que dans le commerce le kilo est à environ 4,50 euros, vous économisez près de 14 euros sur ce seul pied. Dans le cas de la pomme de terre, le lot de 25 plants peut vous rapporter jusqu’à 50 kilos de pommes de terre. Ainsi, avec un prix fixé à 2 euros le kilo, c’est une économie de près de 100 euros que vous réaliserez.
Ce type de calcul s’applique à la majorité des fruits et légumes qui poussent dans les potagers et vergers. Vous pouvez aussi mettre en terre des plants et semis gratuits que vous obtenez lors d’échanges ou de trocs avec d’autres jardiniers. Ne négligez pas l’entretien de vos vergers, utilisez une débroussailleuse pour vous débarrasser des mauvaises herbes qui encombrent les allées.
Bien choisir les légumes à cultiver pour faire des économies
Cultiver dans votre potager des légumes qui sont consommés régulièrement permet aussi d’économiser. Il y a par exemple :
- la tomate
- la laitue
- la pomme de terre
- les fraises
- les choux
- les oignons et échalotes
- la carotte, etc.
Privilégiez la culture de fruits et légumes de saison et sélectionnez rigoureusement vos plants avant de les mettre en terre. Optez également pour la culture des plantes aromatiques comme le thym, le basilic, la menthe, le romarin, etc. En plus de faire des économies, vous mangez des légumes sains, produits par vos propres soins. Si votre production dépasse largement vos besoins nutritionnels, vous pouvez revendre le surplus, ou vendre des produits dérivés comme les compotes, confitures, huiles essentielles (extraites de vos plantes aromatiques).
Installez un poulailler
Ceci est une astuce qui demande d’avoir assez d’espace dans votre jardin. En effet, le poulailler doit être placé :
- assez loin du potager pour éviter que les poules ne s’attaquent aux légumes
- dans un endroit sec et chaud
- dans un endroit peu bruyant, car les poules ne supportent pas le bruit
Le poulailler doit recevoir partiellement le soleil en journée.
Les avantages à avoir un poulailler dans son jardin
Posséder et élever des poules pondeuses va vous permettre de faire des économies de plusieurs manières :
- vous avez régulièrement des œufs frais à consommer
- vous économisez l’argent qui vous aurait servi pour acheter des œufs (environ 1000 euros pour 1 ménage de 4)
- vous pouvez utiliser les fientes de poules comme engrais et limiter l’achat et l’usage des produits chimiques, etc.
Vous pouvez vendre les œufs que vous avez en surplus et en tirer un joli bénéfice. La présence des poules dans le jardin contribue aussi à limiter la prolifération des insectes nuisibles tels que les frelons et les guêpes. Elles sont par ailleurs faciles à entretenir puisqu’elles mangent pratiquement tout (excepté la viande). Vous pouvez donc leur donner vos restes et limiter les déchets à mettre à la poubelle.
Récupérez l’herbe de la tonte de la pelouse pour vos poules
Suite à la tonte de votre pelouse, vous pouvez récupérer l’herbe et la paille pour tapisser le sol du poulailler. Veillez à garder le poulailler propre en le nettoyant quotidiennement ou au moins tous les deux jours. Dans le cas contraire, les parasites risquent de se développer et de rendre vos poules malades. Utilisez donc une tondeuse avec un système de ramassage pour ne pas avoir à passer le balai gazon. Changez fréquemment l’eau contenue dans les abreuvoirs et fournissez de la paille de qualité à vos poules afin de les inciter à pondre. Vos poules doivent pouvoir picorer sur le sol. Il faut donc éviter à tout prix les élevages de poules sur les terrasses ou balcons, car cela nuit à leur bien-être.
Produisez votre compost
Obtenu grâce à la fermentation de déchets végétaux et organiques, le compost constitue un engrais riche et naturel qui rend le sol très fertile. Vous faites des économies en le réalisant avec vos déchets, car il compense l’achat d’environ cinq kilos d’engrais chimiques. Utiliser du compost naturel est aussi un geste écologique, car vous réduisez la quantité de vos déchets.
Obtenez un bon compost en récupérant le bois, l’herbe et autres déchets végétaux
Dans un bac spécial ou à même la terre, les détritus végétaux récupérés suite à l’entretien de votre jardin sont entassés. L’option du bac à compost est idéale pour les espaces verts situés en pleine ville. Le compost en tas quant à lui est parfait pour les grands jardins. Après avoir tronçonné le bois en de petits morceaux, vous pouvez le placer dans le compost. Il en est de même pour les branches et feuilles. Toutefois, il faut s’assurer avant de démarrer un tel processus que vous ne gênerez pas les habitations alentour avec les odeurs de décomposition.
Il faut équilibrer le compost en mélangeant des épluchures de légumes, des feuilles, des herbes et des brindilles ou branchages. Vous pouvez aussi rajouter le gazon tondu, les coquilles d’œufs, les fleurs fanées, etc. Ensuite, il faut arroser le mélange puis laisser le tout se décomposer jusqu’à obtention du terreau. Le processus de décomposition dure entre 6 mois et un an en fonction de la quantité et de la qualité des déchets utilisés. Il est recommandé d’éviter d’utiliser des détritus contenant des produits chimiques.
Comment utiliser le compost ?
Le compost peut être utilisé en paillis. Dans ce cas, il peut être utilisé dès 6 mois. Il est appelé compost jeune, et doit être répandu sur le sol en toute saison pour protéger ce dernier et réduire la prolifération des mauvaises herbes.
Dans un potager, le compost doit être implanté de façon superficielle sur les 5 à 15 premiers centimètres du sol lors des plantations ou des repiquages. Pour cet usage, il faut un compost mûr (qui a subi une période de décomposition d’au moins 10 mois).
Installez des toilettes sèches
Présentées comme une alternative idéale aux toilettes traditionnelles à eau, les toilettes sèches ont un intérêt écologique indéniable. Elles permettent de préserver l’environnement en limitant l’utilisation de l’eau. Les toilettes sèches ne sont reliées à aucun système d’évacuation, ce qui leur permet de vous faire économiser environ 3 à 12 litres d’eau pour chaque passage.
En installant dans son jardin ou à l’intérieur de sa maison des toilettes sèches, qui ne nécessitent pas de tirer la chasse d’eau, une famille de 4 personnes économise environ 56 000 litres d’eau par an (à peu près 140 euros), en considérant que le m3 d’eau est vendu à un prix moyen de 2,50 euros. Les toilettes sèches ne servent pas seulement à économiser l’eau des toilettes. Elles permettent de réduire le gaspillage de l’eau potable. Leur usage aide à diminuer la quantité d’eau polluée à traiter chimiquement avant de pouvoir la déverser dans la nature.
Des économies sur l’installation des toilettes
Le tarif d’installation de toilettes classiques varie de 200 à 3000 euros en fonction :
- du modèle choisi
- du type d’installation
- de l’ajout de canalisations, etc.
Les toilettes sèches coûtent environ 300 euros et ne demandent pas de raccordement spécial. Il est possible de réduire le coût d’installation de ces équipements en les fabriquant soi-même. Il ne sera pas non plus nécessaire de faire déplacer un plombier pour déboucher des canalisations ou vider une fosse septique. Le minimum d’entretien à assurer est la vidange du seau de manière régulière.
La valorisation des déchets
Les déjections récupérées dans les toilettes sèches peuvent servir à faire du compost qui sera utilisé plus tard pour enrichir le sol du jardin. Le processus de décomposition et de fermentation dans ce cas est plus long que quand il s’agit de simples détritus végétaux. Il faut attendre un minimum de deux années pour s’assurer que les agents pathogènes contenus dans les matières fécales sont complètement détruits. Vous ne manquerez plus d’engrais en utilisant plusieurs bacs à compost que vous remplirez à tour de rôle.
Les toilettes sèches sont donc les alliées qu’il vous faut dans votre jardin pour économiser votre argent, mais aussi l’eau qui est une ressource de plus en plus rare.
Récupérez l’eau de pluie pour arroser vos plantes
En utilisant l’eau de pluie, vous pouvez économiser près de 30 euros sur votre facture annuelle. Il s’agit d’une eau claire qui ne contient pas de substances chimiques ou de chlore. Pour mieux en profiter, mettez en place un système de récupération d’eau. Vous pouvez remplir des bidons d’eau de pluie que vous ressortez au printemps et en été. Pour avoir de plus grandes réserves d’eau, optez pour des cuves en plastique. Elles sont plus onéreuses (environ 300 euros pour une cuve de 1000 litres d’eau).
Vous pouvez directement relier la cuve à un tuyau ou un système d’arrosage. Il n’est pas nécessaire d’acheter un purificateur d’eau, car les plantes n’ont pas besoin d’eau potable. L’arrosage quant à lui ne doit en aucun cas être excessif, sinon vos plantes risquent de pourrir. Il est conseillé d’adapter l’arrosage aux différentes plantes de votre verger.
Toutes les astuces présentées ici sont plus efficaces quand elles sont combinées. En plus de préserver votre budget, elles contribuent aussi à la préservation de la planète. Aménager progressivement un jardin doté de toutes ces caractéristiques écologiques vous permettra d’économiser de belles sommes.