Tricot XXL : Le Guide Complet Pour Créer Votre Premier Meuble (Même si vous êtes débutant)
Oui, c’est tout à fait possible de fabriquer soi-même un meuble en tricot XXL qui soit à la fois design et solide. Mais attention, on ne se lance pas là-dedans comme on tricoterait une écharpe. Il faut comprendre les matériaux, maîtriser quelques techniques clés et, surtout, ne pas brûler les étapes. Ce guide, c’est un peu comme si j’étais avec vous dans l’atelier. On va voir ensemble comment choisir la bonne fibre pour que votre création ne s’affaisse pas au bout de trois semaines, quelles techniques de tricotage assurent une vraie stabilité, et comment réaliser pas à pas un pouf qui va vraiment durer.
Contenu de la page
Dans mon atelier, il y a cette odeur de laine brute qui se mélange parfois à celle du bois. Ça fait des années que je travaille la matière, que je lui donne forme. Et franchement, la première fois qu’on m’a parlé de “fauteuil tricoté”, j’ai souri. Je ne parlais pas d’une simple housse, non, mais bien de la structure entière faite de mailles. Une idée un peu folle, non ?

Pour moi, le tricot, c’était le pull douillet, le plaid réconfortant. Des choses souples, pas du mobilier. Mais cette idée m’a poussé à explorer, et j’ai découvert un monde fascinant où la maille devient presque architecturale. Le tricot géant n’est pas qu’une mode passagère ; c’est un vrai savoir-faire qui demande une bonne dose de technique.
Alors, oubliez l’image du tricot pépère devant la télé. Tricoter un meuble, c’est un dialogue constant avec le fil, une histoire de tension et de structure. Ce guide est le fruit de mes expériences, et surtout de mes erreurs (et croyez-moi, il y en a eu !). L’idée, c’est de vous les épargner. Allez, on commence par la base : le matériel.
Le Matériel : La Fondation de Votre Projet
Le choix des matériaux est toujours important, mais ici, il est absolument critique. Une erreur à ce stade, et votre magnifique pouf ressemblera à une crêpe en quelques semaines. Tout votre temps et votre argent… envolés.

Choisir la bonne fibre : Laine, Coton et les autres
Première chose, on oublie la laine layette qu’on trouve partout. Il nous faut du costaud, des fibres qui ont de la tenue. On parle de « laine mèche » ou de « fil XXL », dont l’épaisseur se mesure en centimètres, pas en millimètres.
- Pure Laine Vierge (Mouton) : C’est mon choix de prédilection, sans hésiter. Elle est naturellement élastique, ce qui aide la création à garder sa forme. Son plus grand atout, c’est sa faible inflammabilité – un point de sécurité non négociable. Pour un pouf qui va servir tous les jours, une laine un peu rustique est parfaite. Le seul “défaut”, c’est qu’elle peut feutrer avec le frottement, mais honnêtement, ça peut même ajouter un charme rustique. Budget à prévoir : entre 30 € et 70 € le kilo sur des sites comme Etsy ou des boutiques spécialisées en ligne.
- Coton (Trapilho ou Cordon) : Souvent issu du recyclage de t-shirts (le fameux trapilho) ou en gros cordons, le coton donne un rendu très différent. C’est plus rigide, plus lourd, et ultra stable. Idéal pour un tapis ou un panier. Mais attention, le coton n’a aucune élasticité. Une fois déformé, il ne bouge plus. Il boit aussi les liquides comme une éponge et n’est pas simple à nettoyer. On le trouve plus facilement, pour un coût de 20 € à 40 € le kilo.
- Fibres Synthétiques (Acrylique, Polyester) : Pour être direct, j’évite. C’est moins cher, facile à laver, mais ça manque de “vie”. Et surtout, c’est dangereux. L’acrylique brûle et fond comme du plastique. Par principe, je ne l’utilise JAMAIS pour une assise. Peut-être pour un objet purement décoratif, mais jamais près d’une cheminée ou même d’une simple bougie.
- Alternatives Végales et Modernes : Le fil tubulaire (parfois appelé « Schlauchgarn » en allemand), une sorte de tube de coton rempli de fibres, est une super option. Des marques comme Bobbiny en proposent de très robustes. Le rendu est plus lisse, très contemporain, parfait pour un style scandinave. Il est moins élastique que la laine, ce qui donne une forme très nette.
D’ailleurs, bon à savoir : la pure laine de mouton est naturellement ignifuge. Elle ne s’enflamme qu’à très haute température et a tendance à s’éteindre toute seule. Un vrai plus pour la tranquillité d’esprit.

Les outils du géant : Aiguilles et accessoires
Pour ces fils titanesques, il faut des outils à la hauteur. On parle d’aiguilles de 20, 30, voire 50 mm de diamètre ! Elles sont souvent en bois léger (bambou ou bouleau) pour ne pas vous achever les poignets. Pour un pouf, des aiguilles circulaires géantes sont quasi indispensables pour bien répartir le poids et tricoter en rond sans couture. Comptez entre 20 € et 50 € pour une paire de bonne qualité.
Astuce d’atelier : Si le budget est serré, vous pouvez fabriquer vos propres aiguilles droites. Prenez des tubes en PVC de 4-5 cm de diamètre, coupez-les à 50 cm de long, et poncez très soigneusement les bouts pour les arrondir. Ça dépanne super bien pour des projets plats comme un tapis !
L’âme du meuble : Le rembourrage
Un pouf tricoté n’est rien sans un bon rembourrage. C’est ce qui lui donne son confort et sa tenue dans le temps.

- Mousse haute densité : La solution pro. On la trouve dans les magasins de bricolage (type Leroy Merlin) ou chez des spécialistes de la mousse. Elle se découpe sur mesure et offre un maintien ferme. Pour un pouf structuré, un bloc cylindrique est la base idéale.
- Billes de polystyrène (EPS) : Les billes classiques des poufs du commerce. Elles sont légères et confortables, mais se tassent avec le temps. Il faudra prévoir d’en rajouter. Assurez-vous de prendre des billes classées « difficilement inflammables ».
- Rembourrage recyclé : Chutes de tissus, vieux pulls, couvertures… C’est gratuit, écolo et ça donne un résultat très dense et lourd. Parfait pour un pouf qui ne bougera pas.
Quel que soit votre choix, une housse intérieure est absolument non négociable. Utilisez une toile de coton épaisse ou de vieux draps solides. Elle contient le rembourrage, facilite le lavage de la housse tricotée et donne une première forme au meuble.

Laissez-moi vous raconter une petite mésaventure : mon tout premier pouf s’est affaissé en moins de deux mois. Pourquoi ? J’avais voulu économiser sur le rembourrage en utilisant des flocons de mousse bas de gamme. Grosse erreur. J’ai dû tout défaire et recommencer. Alors, un conseil : ne lésinez PAS sur le cœur de votre meuble !
La Technique : La Clé de la Stabilité
Tricoter en XXL n’est pas plus dur, c’est juste… différent. Chaque maille est énorme, chaque erreur se voit comme le nez au milieu de la figure. La tension doit être parfaitement constante. Trop lâche, c’est flasque ; trop serré, c’est du béton.
L’échantillon : L’étape que vous ne sauterez PAS
Ah, l’échantillon… Je vois déjà les yeux se lever au ciel. C’est l’étape que tout le monde veut zapper. Et c’est la cause de 90 % des projets ratés. Un échantillon, c’est juste un petit carré de 20×20 cm tricoté avec votre fil et vos aiguilles. Il sert à deux choses VITALES :

- Calculer vos dimensions : Vous comptez le nombre de mailles sur 10 cm. C’est votre base de calcul. Sans ça, impossible de savoir combien de mailles monter. Une seule maille d’écart peut représenter 5 cm de différence sur la pièce finale !
- Tester le rendu : Vous voyez en vrai à quoi ressemble le point, la souplesse du tricot, comment il se tient.
C’est la carte de votre projet.
Sans elle, vous naviguez à l’aveugle.
Les points qui structurent : Pensez solide !
Oubliez les points fantaisie trop ajourés. Il nous faut de la densité.
- Le Point Mousse : C’est le plus simple (toutes les mailles à l’endroit). Il est épais, réversible et juste assez extensible. Idéal pour débuter et parfait pour un pouf. Difficulté : 1/5.
- Le Point de Riz : Mon petit chouchou, pour être honnête. Une maille endroit, une maille envers, qu’on inverse au rang suivant. Il crée une surface texturée super stable qui ne roule absolument pas. Parfait pour les tapis et les assises. Difficulté : 2/5.
- Les Côtes : Très élastiques. On les utilise pour les bordures, pour que la housse s’ajuste bien, mais jamais pour toute la surface d’une assise, qui se déformerait trop.
- Le Point Jersey : Le classique motif en “V”. Je le déconseille fortement pour un meuble. Ses bords s’enroulent sur eux-mêmes de manière incontrôlable. À réserver aux experts qui savent le dompter.

L’art de la couture invisible
Une fois vos pièces tricotées, une couture grossière peut tout gâcher. La meilleure technique, c’est le « point de matelas » (ou mattress stitch en anglais). Il permet de joindre deux bords de tricot de manière totalement invisible. Une petite recherche sur YouTube vous montrera le geste bien mieux que des mots. Prenez votre temps ici, ça change tout.
Projet Pratique : Votre Premier Pouf Cylindrique
Allez, assez de blabla, on passe à l’action ! Voici les étapes pour un pouf de 50 cm de diamètre et 40 cm de haut. C’est un super premier projet, qui devrait vous prendre entre 15 et 25 heures, selon votre rythme.
Étape 1 : Le plan de bataille (et la liste de courses)
D’abord, faites votre échantillon ! Imaginons que vous obteniez 4 mailles pour 10 cm.
- Laine XXL : Prévoyez 4 à 5 kg. Petit conseil : achetez tout d’un coup pour être sûr d’avoir le même bain de teinture et éviter les variations de couleur. (Budget : 150 € – 300 €)
- Rembourrage : Environ 200 litres de billes EPS, ou un bloc de mousse cylindrique de 48 cm de diamètre et 40 cm de haut. (Budget : 30 € – 50 €)
- Aiguilles circulaires géantes : 30 mm, par exemple. (20 € – 40 €)
- Tissu pour la housse intérieure : 1,5 m de toile de coton robuste. (environ 15 €)
- Total estimé : Entre 215 € et 405 € pour une pièce unique et de qualité, faite par vous.
Astuce pour calculer vos mailles : C’est simple !
1. Calculez la circonférence de votre pouf : 50 cm (diamètre) x 3,14 = environ 157 cm.
2. Votre échantillon fait 4 mailles pour 10 cm.
3. La formule magique : (157 cm / 10 cm) x 4 mailles = 62,8. On arrondit à 62 ou 64 mailles à monter (un nombre pair, c’est souvent plus simple).

Étape 2 : Au tricot !
On va tricoter trois parties : le dessus, le dessous (deux disques) et le côté (un grand rectangle).
Pour les deux disques (dessus et dessous) : Le secret d’un cercle plat, ce sont les augmentations régulières. On commence au centre avec 6 ou 8 mailles (le montage “magic loop” est top pour ça) et à chaque tour, on ajoute des mailles de façon bien répartie. Par exemple :
– Tour 1 : 6 m.
– Tour 2 : Augmentation dans chaque maille (12 m.)
– Tour 3 : 1 maille, 1 augmentation (répétez 6 fois) (18 m.)
– Tour 4 : 2 mailles, 1 augmentation (répétez 6 fois) (24 m.)
Continuez comme ça, en ajoutant une maille entre chaque augmentation à chaque tour, jusqu’à atteindre vos 50 cm de diamètre. Puis tricotez un deuxième disque identique.
Pour le côté : On va tricoter un grand rectangle. Avec notre calcul, on monte 62 ou 64 mailles, et on tricote tout droit (au point mousse ou point de riz) jusqu’à obtenir une hauteur de 40 cm. Simple et efficace.

Étape 3 : L’assemblage final
- La housse intérieure : Découpez votre toile. Il vous faut un grand rectangle de 158 cm x 41 cm et deux disques de 50 cm de diamètre. Cousez le rectangle pour former un tube, puis cousez un disque à chaque extrémité, en laissant une ouverture de 20 cm sur une des coutures.
- Assembler le tricot : Cousez les deux extrémités de votre grand rectangle de tricot pour former un cylindre. Ensuite, avec le point de matelas, attachez un disque sur le dessus et l’autre sur le dessous. Laissez une ouverture.
- Remplir et fermer : Glissez la housse en tissu vide à l’intérieur. Remplissez-la généreusement. Quand c’est bien ferme, cousez l’ouverture de la housse intérieure. Enfin, fermez la dernière couture de votre housse tricotée. Rentrez bien tous les fils. Et voilà !
Et le tricot avec les bras, on en pense quoi ?
Ah, le fameux “arm knitting”. On le voit partout, ça a l’air si simple. Alors, bonne ou mauvaise idée pour un meuble ? Pour être honnête, je suis mitigé. C’est super rapide pour un plaid bien lâche, l’effet est spectaculaire. Mais il est quasi impossible d’avoir une tension régulière. Les mailles sont souvent trop grosses et inégales. Pour un meuble qui doit supporter un poids et garder sa forme, ça manque cruellement de densité. Le résultat risque de s’avachir très vite. Je le réserve donc aux objets purement décoratifs.

Entretien et Durabilité : Les Choses à Savoir
Un meuble tricoté, c’est un objet qui vit.
- Nettoyage : On ne met évidemment pas un pouf de 10 kg à la machine ! En cas de tache, agissez vite avec un chiffon humide et un savon doux (savon de Marseille). On tamponne, on ne frotte surtout pas pour ne pas feutrer la laine. Un coup d’aspirateur avec l’embout brosse de temps en temps suffit pour la poussière.
- Durabilité : Soyons clairs, ça n’aura jamais la durée de vie d’un fauteuil en chêne. C’est un objet d’art fonctionnel. Il va se tasser un peu, c’est normal. Mais avec une bonne laine et une housse intérieure solide, il vous tiendra compagnie de très longues années.
- Sécurité : C’est LE point non négociable. ATTENTION : Ne placez JAMAIS un meuble en fil synthétique près d’une cheminée, d’un radiateur ou de bougies. Le risque d’incendie est réel. Assurez-vous aussi que le tricot est bien serré, surtout avec de jeunes enfants ou des animaux, pour éviter qu’ils ne se coincent les doigts ou ne tirent un fil.

La Fierté du Fait-Main
Tricoter son propre meuble, c’est une sacrée aventure. Ça demande du temps, un peu de muscle dans les bras, et de la patience. Mais la satisfaction est immense. Chaque maille, c’est vous qui l’avez faite. C’est une pièce unique qui raconte une histoire.
Si vous hésitez à vous lancer dans un gros projet, commencez petit.
DÉFI 1 HEURE : Tricotez une galette de chaise ! Avec des aiguilles de 25 mm et un gros fil de coton, montez 15 mailles. Tricotez un carré au point mousse, puis rabattez les mailles. C’est fait ! Vous venez de dompter la laine XXL. C’est le meilleur moyen de prendre confiance avant de s’attaquer au pouf de vos rêves.
Bildergalerie


Pour un pouf qui ne s’écrase pas, le secret ne réside pas seulement dans la maille, mais aussi dans le rembourrage. Oubliez les coussins classiques. Optez pour une âme en mousse haute densité (minimum 35 kg/m³) que vous envelopperez d’une couche de ouate épaisse. Cette structure interne garantira un maintien impeccable et une assise confortable sur le long terme.

- Tension régulière : C’est le Graal du tricot XXL. Une tension inégale crée des trous et déforme la pièce.
- Ne pas trop serrer : Contrairement au tricot fin, une maille trop serrée rend l’objet rigide et cassant, au lieu de confortable.
- Compter les mailles : Sur un projet de cette taille, une erreur de comptage est vite arrivée. Utilisez des marqueurs de mailles pour vous repérer.

Comment calculer la quantité de fil nécessaire ?
C’est la question qui hante tous les débutants. La règle d’or est de toujours acheter plus que ce que vous pensez nécessaire. Pour un pouf de 50 cm de diamètre, prévoyez entre 3 et 5 kg de laine mèche selon la densité du point. Avant d’acheter, consultez les recommandations des fabricants comme

La laine de Mérinos est si fine qu’il faut environ 50 de ses fibres pour égaler l’épaisseur d’un cheveu humain. C’est cette finesse qui lui confère sa douceur incomparable et ses propriétés thermorégulatrices.

Arm Knitting : Idéal pour les plaids et les projets souples. Le rendu est plus lâche et aéré. C’est une technique très sensorielle et rapide, parfaite pour un premier contact avec le fil géant.
Aiguilles XXL : Indispensables pour le mobilier. Elles permettent d’obtenir une tension forte et régulière, créant une maille dense qui donnera sa structure à votre pouf ou votre fauteuil.
Notre conseil : commencez par le Arm Knitting pour vous familiariser avec la matière, puis investissez dans des aiguilles de 40 mm ou 50 mm pour vos projets de mobilier.

L’entretien est un point crucial pour la durabilité de votre création. La plupart des laines mèches non traitées ne supportent pas la machine à laver. Privilégiez un nettoyage localisé avec un chiffon humide et un savon doux, comme le savon de Marseille. Pour un rafraîchissement global, une aération en extérieur suffit souvent à éliminer les odeurs, grâce aux propriétés antibactériennes naturelles de la laine.

Point important : Le boulochage est inévitable avec la laine mèche non feutrée. Ce n’est pas un défaut de qualité, mais une caractéristique de la fibre. Pour limiter ce phénomène, vous pouvez délicatement raser les bouloches avec un rasoir anti-bouloche ou les couper avec de fins ciseaux. Une autre option est de choisir une laine mèche légèrement feutrée, qui sera plus stable.

Envie d’une alternative plus écologique et économique ? Pensez au fil trapilho (ou t-shirt yarn). Souvent issu du recyclage des surplus de l’industrie textile, ce gros fil de coton ou de jersey offre une excellente tenue pour les paniers, tapis et même les petits poufs. Le rendu est moins duveteux que la laine, mais plus graphique et moderne.

Saviez-vous que la designer néerlandaise Christien Meindertsma a été une pionnière dans l’utilisation du tricot XXL à échelle architecturale ? Son projet « Flocks Pouf » utilisait la laine d’un seul mouton pour créer un pouf unique, traçant ainsi le lien direct de l’animal à l’objet fini.
Cette démarche met en lumière l’importance de la matière première et l’histoire que chaque création peut raconter. S’inspirer de ces artistes, c’est voir au-delà de l’objet pour apprécier le processus et l’origine des matériaux.

La couleur n’est pas qu’un détail, elle définit l’âme de votre meuble tricoté.
- Tons neutres (gris, écru, taupe) : Ils s’intègrent à merveille dans les décors scandinaves ou minimalistes, soulignant la texture de la maille.
- Couleurs vives (jaune moutarde, bleu canard) : Parfaites pour créer une pièce d’accent forte qui dynamise un intérieur plus classique.
- Fils chinés ou multicolores : Ils apportent une touche bohème et artistique, transformant le meuble en véritable œuvre d’art textile.

Ne sous-estimez jamais le pouvoir des finitions. Une fois votre pièce tricotée, prenez le temps de rentrer soigneusement les fils à l’aide de vos doigts ou d’un crochet XXL. Pour un pouf, assurez-vous que la couture de fermeture est quasi invisible en utilisant une technique de grafting (remaille) ou une couture au point arrière discrète.

- Une surface stable et plane.
- Des mailles serrées et uniformes.
- Une forme qui se tient sans s’affaisser.
Le secret ? La feutrine ! Avant de rembourrer votre pouf, cousez une housse interne en feutrine épaisse aux dimensions exactes de votre création. Elle agira comme un exosquelette, maintiendra la forme, empêchera le rembourrage de s’échapper entre les mailles et augmentera considérablement la durabilité de votre meuble.

Erreur fréquente : se lancer sans faire d’échantillon. En tricot XXL, un échantillon de 10×10 cm est indispensable. Il vous permet non seulement de valider la taille de vos aiguilles par rapport au fil, mais surtout de calculer précisément le nombre de mailles à monter pour obtenir les dimensions finales souhaitées. Sauter cette étape, c’est risquer de tricoter un pouf pour poupée… ou pour un géant.

Le tricot XXL s’invite partout et ne se limite pas au pouf.
- Tête de lit : Tissée ou tricotée sur un cadre en bois pour une chambre cosy.
- Tapis : Le point mousse avec un fil de coton géant crée une texture incroyable sous les pieds.
- Décoration murale : Un grand tricot suspendu à une branche de bois flotté pour une touche bohème-chic.

Mon projet semble lourd et difficile à manipuler, est-ce normal ?
Oui, absolument. Un pouf en laine peut facilement peser entre 4 et 7 kilos, matière et rembourrage compris. Travaillez sur une table ou au sol pour ne pas fatiguer vos bras et votre dos. Tricoter un meuble est une activité physique ! Faites des pauses régulières pour vous étirer.

Laine mèche simple : Aérienne, ultra douce, mais fragile et sujette au boulochage. Parfaite pour des plaids purement décoratifs.
Laine mèche feutrée ou tubulaire : La fibre est enfermée dans une fine gaine de coton ou a été pré-feutrée. Elle est beaucoup plus résistante, bouloche moins et convient parfaitement au mobilier à usage quotidien.
Pour un premier meuble, privilégiez sans hésiter la version feutrée ou tubulaire ; elle pardonnera plus d’erreurs et vieillira mieux.

Associer la maille géante à un décor industriel peut sembler paradoxal, mais le contraste est saisissant. Imaginez un grand plaid gris anthracite jeté sur un canapé en cuir vieilli, ou un pouf couleur crème au pied d’une bibliothèque en métal noir. La texture organique et douce du tricot vient réchauffer la froideur du métal et du béton, créant un équilibre visuel audacieux et très contemporain.

Un seul kilo de laine mèche peut représenter jusqu’à 50 mètres de fil. C’est l’équivalent de la hauteur de l’Arc de Triomphe !
Cette échelle donne une idée de l’ampleur de la matière que l’on manipule. Chaque maille est un geste ample, et voir le projet monter si rapidement est l’un des aspects les plus gratifiants de cette technique.
- Une chaleur réconfortante en hiver.
- Une sensation de fraîcheur en été.
- Une douceur inégalée au contact de la peau.
Le secret ? Les propriétés de la laine de Mérinos. Cette fibre naturelle est thermorégulatrice, ce qui signifie qu’elle s’adapte à la température du corps. Elle respire et peut absorber jusqu’à 30% de son poids en humidité sans paraître mouillée, garantissant un confort en toute saison.