Protection solaire : tout savoir sur les crèmes solaires et sur l’impact du soleil sur la peau
La protection solaire est une question de santé publique. Les dommages dus à une exposition excessive au soleil sont bien connus aujourd’hui. Ils sont graves et c’est désormais prouvé. Brûler, bronzer, s’exposer au soleil pour un apport en vitamine D, faisons un point sur le sujet !
Contenu de la page
- 1 Protection solaire depuis le néolithique
- 1.1 Protection solaire que l’on utilise encore aujourd’hui
- 1.2 Protection solaire durant le Moyen Âge
- 1.3 Protection solaire pour se distinguer des paysans
- 1.4 Protection solaire contre bains de lumière pour lutter contre le rachite et l’anémie
- 1.5 Fini les secrets à propos de l’impact des UV sur la peau
- 1.6 Protection solaire et protection contre les UV
- 1.7 Protection solaire et bronzage : antagonisme
- 1.8 La démocratisation des voyages et du bronzage
- 1.9 Bronzage et évolution de la protection solaire
- 1.10 Le nouveau problème : la protection solaire
- 1.11 Protection solaire : les faux problèmes
- 1.12 Protection solaire à lire à la loupe !
- 1.13 Protection solaire efficace : les ingrédients qu’il faut proscrire !
Protection solaire depuis le néolithique
Depuis le néolithique, les hommes se protègent du soleil. Ils enduisent leurs corps de différentes substances afin de se couvrir la peau. Des poudres d’ocre et de cendres ont été utilisées au tout début. Puis, en Égypte, plein de produits sont utilisés pour se couvrir contre le soleil. On a lu sur les papyrus que l’on a utilisé le mesdemet.
Les gens l’on mis autour des yeux pour se protéger du vent, des insectes et du soleil. On a aussi utilisé des huiles d’Aloe vera et de jasmin. Enfin, on mettait des poudres de plomb ou du carbon. Celsus conseillait de se frotter la peau qui restait exposée au soleil avec du pétrole.
À l’autre bout du monde, au Tibet, à la même époque, les Tibétains utilisaient de la crème au goudron et aux herbes.
Vous comprenez que la chimie n’était pas vraiment développée et que seules les irritations et les vrais problèmes de santé et de bien-être (empoisonnement, problèmes respiratoires, autres) montraient que les méthodes n’étaient pas tous les meilleures.
Protection solaire que l’on utilise encore aujourd’hui
Quant aux ombrelles et les vêtements ou châls / turbans en coton, ils existaient depuis toujous. En Égypte, en Mésopothamie ou en Chine, les gens utilisaient des ombrelles et des vêtements ou accessoires, comme le turban en Afrique et en Inde, des chapeaux à voiles ou à larges bords en Europe et en Chine pour se couvrir la tête et le visage.
Protection solaire durant le Moyen Âge
On sait que la haute société se protégeait du soleil. La peau blanche est celle que l’on glorifiait. La femme parfaite a la peau blanche, voire pâle. Jean de la Halle en 1276 a écrit : « De la tête aux pieds, sa peau est blanche. Son front est large, dégagé ; l’arête du nez belle et droite ; les sourcils forment un arc fin et bien dessiné ; les yeux, noirs, sont grands sous de fines paupières ; la bouche est fine, mais charnue en son centre, vermeille comme la rose, la nuque est fine, blanche et ronde, sans la moindre pilosité.
La gorge est blanche et longue et les seins petits et durs, les bras fins et longs et les mains fines et blanches ».
Les dames se blanchissaient la peau à base d’argile, de céruse et de poudre d’alun. On utilisait aussi la saignée comme pratique pour rendre le visage pâle et pour avoir l’air malade. Les dames ont continué de porter des chapeau et de se couvrir de poudres et du maquillage de toute sorte.
L’historienne Catherine Lanoé, de l’Université d’Orléans, a étudié quinze manuels de cosmétiques publiés entre 1541 à 1782, et « constaté l’abondance des recettes pour le teint. Il s’agissait de préparations destinées à blanchir le teint, lustrer la peau, ôter le hâle, faire disparaître les taches, les rougeurs, les “rousseurs”, les aspérités de la peau, effacer les rides…
Ces préparations avaient d’innombrables vertus et semblent souvent avoir été interchangeables ».
Sous la règne de Catherine de Médicis, les fards apparaissent. Le carbonate de plomb était utilisé comme pigment blanc pour fabriquer du maquillage. Heureusement, vers le XVIIIe siècle, son utilisation reste limitée car onéreuse mais aussi parce qu’elle était très toxique.
Protection solaire pour se distinguer des paysans
Paul Valéry a écrit dans L’idée fixe en 1933 : « Ce qu’il y a de plus profond c’est la peau ». Longtemps la peau a été considérée comme indicateur d’aisance sociale et de culture. Dans la société occidentale, on avait peau claire et pâle pour se distinguer des gens ruraux.
Clair veut dire lumineux. La lumière, c’est la bonté, la viriginité et la pureté. Jusqu’aux années 30 du XXe siècle, on imposait la blancheur aux nobles, les bourgeois suivaient la même règle, pour caractériser le mat digne des paysans, des marins, des soldats, des routiers, des nomades, des pirates, etc.
Protection solaire contre bains de lumière pour lutter contre le rachite et l’anémie
Avant le XXe siècle pendant lequel on a découvert les bienfaits du soleil pour la synthèse de la vitamine D. Au XIXe siècle, on a commencé à se faire des bains de mer. On se protégeait à l’aide des parasols, des ombrelles évoluées. Tout le monde gardait l’air blême jusqu’à ce que l’on apprenne que les UV ont un impact positifs sur l’homme.
En 1820, le docteur Everand Home observe les effets du soleil sur la peau. Il observe la chaleur. 38 ans plus tard, le docteur français Charcot observe que les rayons ultraviolets provoquent l’inflammation des yeux. En 1891, Widmark et Hammer recommandent les crèmes à base de quinine.
Fini les secrets à propos de l’impact des UV sur la peau
Le professeur Pierre Thomas, chef de service à l’hôpital Huriez de Lille, spécialiste des UV, apporte plus de clarté concernant les UV. À la quesiton de savoir si les UV sont dangereux, il répond qu’ « il faut considérer l’ensemble des expositions, y compris au soleil. Il faut choisir entre les UV et le soleil.
Dans les cabines, on reçoit seize fois plus d’UV que dans le même temps d’exposition au soleil. Exemple : 5 minutes en cabine équivalent à 2 heures d’exposition au soleil. Si on fait de 10 à 20 séances d’UV par an, ce n’est pas dramatique ».
À la quesiton si les UV sont les rayons responsables du cancer de la peau, il dit que « Les UVA sont responsables de l’effet bronzage immédiat, alors que les UVB provoquent les coups de soleil. On entend souvent dire que les UVB donnent le cancer et pas les UVA, mais en fait, c’est seulement plus long avec les UVA.
Protection solaire et protection contre les UV
Les UVA ne sont pas moins dangereux, mais plus pervers. Les deux sont cancérigènes. Le problème, c’est que comme on dit souvent que les UVA ne provoquent pas le cancer, les crèmes anti-solaires protègent davantage contre les UVB. Cela entraîne une surexposition du public, qui se sent protégé ».
Pour savoir si on n’a plus besoin de se protéger lorsqu’on a déjà bronzé, le professeur Thomas explique : « Le bronzage UVA, qui oxyde, colore la mélanine, ne protège pas contre les UVB. Donc il faut continuer de se protéger, sinon on attrape des coups de soleil qui peuvent être invisibles. En revanche, on paie la facture à 40 ans avec une peau vieillie ».
Enfin, lorsqu’on a voulu savoir si les UV en cabine préparait la peau au soleil, le professeur a été catégorique : « Faire des UV avant d’aller au soleil, ça augmente les dégâts sur la peau. Le vrai danger, c’est que comme on se sent coloré, on pense qu’on est plus protégé des effets du soleil, et on ne se rend pas compte de l’impact.
Cette affirmation, c’est un prétexte allégué par les marchands de cabine et un alibi pour les clients qui vont en cabine ».
Protection solaire et bronzage : antagonisme
Depuis les années 20 du XXe siècle, la mode était au bronzage. Coco Chanel a pris un coup de soleil sur la croisette. Ses fans l’ont imitée et ainsi de suite. En 1925, Josephine Baker a été le visage de l’époque. On lui enviait le teint.
Vous vous rendez compte ? C’était en France même, le pays de l’élégance féminine où tout a basculé ! Là où la couleur des bronzés étaient le symbole la couleur de la paysannerie, était exactement le même endroit où bronzer était devenu synonyme de la classe élevée et de prospérité. Brunir supposait un dénudement et revenait à s’exposer de façon scandaleuse.
La crème “Ambre Solaire” est apparue en 1935. « Quand Eugène Schueller, le fondateur de L’Oréal met tous ses chimistes sur le terrain pour ça, c’est qu’en réalité la mode est déjà lancée ».
C’était fini la mode de la peau laiteuse ! Les vacances étaient possibles avec les congés payés. Partir en vacances avant que les tarifs ne deviennent low cost signifiait une appartenance à la “upper classe“.
La démocratisation des voyages et du bronzage
Après la deuxième guerre mondiale, c’étaient les ” trente glorieuses “. Trente ans de forte croissance économique et d’avancées sociales. Les congés payés ont passées à trois semaines.
Depuis, il y a deux sortes de vacances : les vacances d’hiver à la montagne et vacances d’été à la mer. Des expressions comme ” juillettistes, aoûtiens et chassés croisés ” sont nées. Au cours des années 70 et 80, les prix des voyages ont commencé à se démocratiser. Les voyages tropicaux se sont ainsi démocratisés.
Jean Cocteau a écrit : « Fais-moi le corps tanné, salé ; fais ma grande douleur s’en aller […]. Soleil, je supporte tes coups / tes gros coups de poing sur mon cou » et « Tu grises mieux que l’opium ». Le soleil est devenu une obsession et le bronzage, un must. Bronzer a commencé à rimer avec bonne santé. L’exotique était en vogue et on enduisait les corps aux huiles de coco ou de vanille.
Problème, on ne connaissait pas encore la protection solaire UV et on cramait.
Bronzage et évolution de la protection solaire
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les soldats dans le Pacifique utilisaient une protection solaire à base de pétrole. Il s’agissait d’un corps gras et rouge, semblable à de la vaseline. Mais c’était efficace. La marque Coppertone a amélioré la composition est a connu un grand succès avec son slogan « Je bronze plus vite avec Coppertone ». On restait peu longtemps sur la plage mais on bronzait plus vite.
Durant les années 1950, on a trouvé de différentes textures : mousse, spray, huile et on obtenait des protections solaires avec des indices anti-UV, toujours plus importants et plus efficaces. En 1960 on s’est rendu compte qu’il fallait protéger la peau du soleil toute l’année et en particulier lors des vacances au ski. Garnier a lancé en premier une gamme pour les sports d’hiver.
Le nouveau problème : la protection solaire
Le problème avec les vraies protections solaires, c’était qu’elles empêchaient de bronzer efficacement. Comment pouvait-on concilier la nécessité de prouver qu’on était en bonne santé et qu’on avait du fric pour partir en vacances avec réellement rester en bonne santé tout en se protégeant du soleil ?
La solution a été apportée dans les années 1980 après l’apparition de l’autobronzant… Comme vous le savez bien, il donne un aspect bronzé et un teint halé. Les années 1990 ont été marquées par l’apparition des protections solaires waterproofs !
En ce qui concerne le vrai problème, la protection solaire, qu’est-ce qu’il faut savoir aujourd’hui ? Le produit de protection solaire doit être choisi en fonction de la capacité à brûler et à développer la protection naturelle corporelle, c’est-à-dire le bronzage protecteur, et en fonction du niveau d’ensoleillement.
Il faut connaître l’index UV. Pour les très laiteux qui ne développent pas de bronzage protecteur, la protection solaire doit être hautement protectrice !
Protection solaire : les faux problèmes
Les crèmes solaires sont efficaces dès leur application sur la peau. Il ne faut pas préparer la peau plusieurs minutes avant l’exposition. Le produit ne doit pas pénétrer dans la peau pour être efficace. Au contraire, la crème solaire est une couverture, un habillage. Elle doit rester à la surface de la peau afin de la protéger.
Il ne faut pas mettre un film blanc opaque pour garantir la très haute protection solaire. En effet, le masque de Pierrot reste un masque de Pierrot dans le théâtre. À la plage, pour être protégé du soleil et des UV, il faut appliquer une crème solaire en respectant l’index UV.
Que la texture de la protection solaire soit du gel, de l’eau, de l’huile, du spray, de la crème ou stick, cela importe peu. Le niveau d’efficacité ne dépend pas de l’état de la protection. Mais il faut tout de même avoir en vue que pour garantir l’efficacité, il vaut mieux appliquer de la crème épaisse.
Protection solaire à lire à la loupe !
Afin d’être bien informé et de connaître le niveau d’efficacité de la protection choisie, il faut lire attentivement la liste des ingrédients. Les filtres UV doivent être d’autant plus nombreux que l’indice est élevé. Ils doivent être en concentration suffisante. Plus ils sont placés haut dans la liste des ingrédients, plus le niveau d’efficacité sera élevé. Afin d’atteindre un SPF supérieur ou égal à 50, il faudra donc réaliser une association de différents filtres UV.
Protection solaire efficace : les ingrédients qu’il faut proscrire !
Il faut proscrire la présence de l’alcool dans le produit de protection solaire car il peut faire pénétrer les filtes UV dans la peau. Aussi, les huiles végétales riches en acide oléique ne doivent pas non plus être présentes. On peut citer à titre d’exemple, le baobab ou l’arbre à palabre.
L’huile extraite de ses graines est riche en vitamines A, E et D3. On lui prête des propriétés anti-âge et cicatrisantes. Notons également que cette huile est riche en acide oléique.
Certains extraits végétaux à caractère photosensibilisant sont, bien sûr, à proscrire. Le scandale de l’affaire Bergasol reste encore dans la mémoire de beaucoup de gens. Cette affaire a abouti à l’interdiction des psoralènes dans les produits de protection solaire.
Des végétaux tels que le millepertuis ou bien l’angélique ne devraient pas être présents dans lesdits produits.
On l’aura compris : une texture légère et fluide n’augure pas d’un effet protecteur significatif. Une formule simple, riche en filtres UV et ne contenant ni alcool, ni extraits végétaux est à privilégier.
Donc, une application en couche épaisse sur les zones découvertes, une application renouvelée toutes les deux heures associée au port d’un chapeau et de lunettes solaires, sont à conseiller. Loin de toute polémique, il faut garder à l’esprit que l’utilisation des produits de protection solaire relève d’une démarche de santé publique, et qu’il faut proposer aux consommateurs des produits performants, d’une totale innocuité.