La paresse est la mère de l’esclavage, dit in proverbe célèbre !
Cette citation, La paresse est la mère de l’esclavage, est une citation d’Adrien Destailleur. Les Grecs depuis l’Antiquités, ont dit qu’elle « engendre les soucis, qu’elle est la mère de tous les vices ».
Contenu de la page
- 1 La paresse dans tous ses états
- 1.1 La paresse double la peine du travail
- 1.2 Demain et pauvreté, les deux mots clés dans paresse
- 1.3 Travail dit « On y va » ; Paresse répond « Attendons »
- 1.4 Paresse ne fait pas manger miel, disent les Turcs
- 1.5 Paresse égale créativité
- 1.6 Paresse égale constance dans l’indifférence
- 1.7 Paresse : sans issue
La paresse dans tous ses états
Il y a beaucoup de dictons et de proverbes traitant le sujet. Les Italiens, les Polonais, les Espagnols, ils tous ont des dictons en la matière. Il en existe aussi des proverbes latins. Les Italiens, par exemple, disent que La paresse n’a pas un avocat, quoiqu’elle ait beaucoup d’amis.
Ce que les Portugais disent, c’est que Paresse est la clé de la détresse. Les Bulgares disent la même chose. Une personne qui est submergé par le travail n’a pas le temps de pleurnicher ou de déprimer.
Oui, le travail peut nous rendre malheureux et misérable, mais pas lorsque le travail est tout ce qu’on a pour survivre. Si tu dors longtemps, la détresse viendra bientôt secouer ta mollesse, ajoutent les Français. « La mollesse est un poison, l’état de paresse est un suicide », déclare Henri-Frédéric Amiel dans son journal intime le 6 janvier 1853 et dans Grains de mil l’année qui suit.
Elle est « une insouciante qui nous fait passer par les dégoûts, pour nous conduire dans la misère et l’abrutissement », en est catégorique Pierre-Jules Stahl.
La paresse double la peine du travail
Jeune homme qui vit dans paresse amasse tourments sur la tête de sa vieillesse, disent les Brétons.
Pour ne pas faire un pas, Paresse en fait deux, c’est ce que dit le proverbe espagnol. Si quelqu’un ne finit pas son travail aujourd’hui, il pourrait avoir le travail double le lendemain. il faut pourtant tenir compte de la réalité suivante : si on veux terminer vite ses obligations sans faire attention à leur exécution correcte, on peut se voir obligé d’exécuter deux fois.
Les Français disent que Tout vice humain en paresse a refrain. Ceci veut dire que tout vice peut trouver son explication dans l’état de paresse et de léthargie. Si un homme est occupé, il n’aurait pas le temps d’être vicieux. Le travail, si on suivait la même logique, embellit les hommes.
Demain et pauvreté, les deux mots clés dans paresse
Les espagnoles rigolent qu’un Chien fainéant est plien de puces. Le champ de la paresse est plein d’orties, disent les Français.
Demain, tel est le mot de qui ne veut rien faire, disent les Français. Ne laisse pas ton travail d’aujourd’hui pour demain, ajoutent les Bulgares.
Les Allemands, pratiques comme toujous, disent que Paresse va lentement en avant ; la pauvreté l’atteint bientôt. La pauvreté bientôt rattrape la paresse, disent les Américains pour illustrer mieux le problème. Benjamin Franklin écrit dans l’almanach du pauvre Richard, que c’est parce qu’elle « chemine si lentement ».
Le travaille donne le pain ; la paresse, le besoin, les Allemands disent d’une manière catégorique. Faites attention à la ponctuation si vous voulez bien comprendre le sens du dicton !
« Le manque de temps est le déguisement favori de la paresse », selon Grégoire Lacroix.
Pierre Larousse a dit que « La paresse et la prodigalité mènent les hommes à la ruine ».
Axel Oxenstiern termine par la suivante : « La plus chère soeur de la luxure est l’état de paresse ».
Travail dit « On y va » ; Paresse répond « Attendons »
Le proverbe est danois. Il va dans le même sens que celui voulais laisser le travail pour demain. Les Français intelligemment rappellent que Le temps est la chose la plus précieuse, l’état de paresse, le plus dangereux des dissipateurs. Négligence et paresse dissipent grandes richesses, ils ajoutent.
Les Français vont plus loin lorsqu’ils précisent que Paresse est l’oubli de vivre. Elle prend souvent le nom de prudence. Paresse est la sottise du corps ! L’ennui par Paresse est entré dans le monde. Daniel Pennac pense que « L’insomnie est une illusion de feignant ».
Paresse ne fait pas manger miel, disent les Turcs
Elle est toujours un perfide plaisir. Voici ce que les écrivains écrivent à ce propos.
Jean Dutourd écrit que « Le secret de la paresse n’est pas le goût de l’oisiveté. Le paresseux n’est pas un être futile, sans cesse occupé à des riens et dont les journées sont trop courtes. Il va plus loin que cela : c’est un homme qui aime l’ennui, qui préfère l’ennui, non au travail (ce serait plat), mais aux distractions, aux plaisirs, au bonheur, à tout ».
« On a fait de l’état de paresse intellectuelle la deuxième plus grande vertu, la troisième étant la chasteté, et la première, c’est la soumission totale de la conscience à une conscience suprême qui n’est pas celle de Dieu », a écrit Andrée Maillet.
Paresse égale créativité
Henri Salvador l’a dit : « L’état de paresse est une philosophie de vie, un vrai moment de créativité ». Anne Hébert a écrit « Je me nomme Paresse et je déteste le mouvement, je hais la parole, tout ce qui demande un effort m’épuise d’avance, et je n’aime rien tant que de dormir dans des positions de confort extrême ». Pour Marcel Jouhandeau, « L’homme est fait pour un instant de labeur, et pour une éternelle paresse ».
Paresse égale constance dans l’indifférence
Pour Sénèque, un des plus illustres, « il y a des hommes que la paresse, plutôt que la raison, préserve de l’inconstance ; ils vivent, non comme ils veulent, mais comme ils ont commencé ».
Raoul Vaneigem, un peu dans la même logique, écrit que « Dans un état paresseux, le mouvement naturel du corps est de se tendre et de se détendre avec un soupir extatique en s’allongeant sous la couette, la respiration vivifiant le créateur. Cet état court toutes les saisons, souterraine chaleur d’une hibernation où se fomente avec nonchalance la création du printemps ».
Louis Joseph Mabire parle de paresse du coeur. « Le coeur a sa paresse, on l’appelle indifférence ». Il vise l’indifférence entre les vices et les vertus en ce qui la concerne : « Nos qualités et nos défauts s’absorbent dans l’état de paresse, comme les sources dans les sables du désert ».
Paresse : sans issue
Elle est puissante et « s’empare de tout prétexte pour se croiser les bras ». Celle de l’esprit « a bien plus de force que celle du corps », Hypolite de Livry l’a dit. Jean-Jacques de Lingrée nous alerte que « La paresse étouffe plus de talents que l’activité n’en développe ». Alfred de Musset, le plus grand, conclut que « la paresse est un manque de courage ».