Champignons sauvages : quels sont les symptômes d’intoxication et que faire pour l’éviter ?
La période de l’automne est traditionnellement un des moments de l’année qu’on associe à la cueillette de champignons sauvages. Ces aliments que les Français aiment tout partciulièrement devraient pourtant être cuillis avec précaution pour éviter des problèmes de santé graves liés à une intoxication aux champignons. Voici quelles sont les variétés les plus dangereuses, les symptômes d’une intoxication et les bons gestes pour éviter des problèmes graves.
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Champignons sauvages : quelles sont les variétés les plus dangereuses ?
L’intoxication aux champignons sauvages est aussi connue sous le nom de mycétisme. Elle peut entraîner des conséquences graves, voire même fatales suite à la consommation de champignons vénéneux. Il existe environ 70 à 80 espèces de champignons toxiques pour l’homme. Beaucoup de variétés toxiques contiennent des alcaloïdes toxiques, dites muscarinique, agaricine et phaline.
Parmi les champignons sauvages qui provoquent le plus souvent des intoxications, on citera en particulier les Amanita muscaria (Amanite tue-mouches), les Amanita phalloides (Oronge verte) et les Amanita virosa (Amanite vireuse). L’amanite verte et l’amanite vireuse, de couleur blanche, peuvent être confondues avec différentes espèces de champignons de Paris, ce qui est la raison, pour beaucoup de personnes, d’éviter cette variété sauvage, pourtant connue pour son excellent goût.
Quels sont les symptômes d’une intoxication aux champignons grave ?
L’ingestion de champignons toxiques comme le A. muscaria, qui contient de la muscarine et d’autres alcaloïdes toxiques, est rapidement suivie de nausées, de vomissements, de diarrhée, d’une salivation excessive, de sueurs, de larmoiements, d’une respiration ralentie et difficile, de pupilles dilatées, de confusion et d’excitabilité.
La muscarine est une substance hautement toxique contenue dans l’amanite rouge et certaines autres espèces de champignons vénéneux. Les symptômes d’intoxication peuvent commencer dans les 15 minutes à 2 heures après l’ingestion de champignons et durent environ 2 heures. L’empoisonnement à la muscarine se caractérise par une bradycardie (ralentissement du rythme cardiaque), une hypotension (baisse de la pression artérielle), un bronchospasme, une salivation accrue, une transpiration, une constriction des pupilles, une diarrhée et des vomissements.
L’amanite verte est beaucoup plus mortelle que les espèces contenant de la muscarine. Elle contient des toxines peptidiques thermostables, la phalloïdine et deux amanitines. Ces toxines sont capables d’endommagent les cellules dans l’ensemble l’organisme. Dans les 6 à 12 heures suivant la consommation de ce type de champignon vénéneux et mortel, on observe des douleurs abdominales sévères, des vomissements et une diarrhée. Ces symptômes entraînent une perte rapide de liquide dans les tissus et une soif intense.
Que faire en cas d’intoxication aux champignon ?
Les meilleures saisons pour la cueillette de champignons sauvages se situe au début de l’été et en automne. Il en est ainsi parce que les champignons ont besoin d’eau et de chaleur pour pousser et que ces périodes sont généralement associées à un temps chaud et à des pluies abondantes.
Pour identifier la source de l’intoxication et prescrire un traitement adapté, les médecins utilisent une classification qui repose sur les syptômes de l’intoxication mais aussi, dans certains cas, sur l’identification des champignons. Pour cette raison, il est une bonne idée de fournir aux médecins des informations concernant le type de champignon consommé.
Quels sont les gestes à suivre ?
Les intoxications par les champignons peuvent avoir une période de latence courte. Elles se caractérisent par une irritation du tracte gastro-intestinal après consommation du champignon qui n’est pas mortel. En revanche, dans certains cas, les syptômes peuvent s’aggraver si un traitement adéquat n’est pas suivi. Pour cette raison, il est fortement conseillé de faire appel à un spécialiste le plus rapidement que possible.
Un traitement rapide est la garantie du bon résultat. En fonction du type de champignon sauvage consommé et du moment où est intervenu le traitement, son effet peut être assez rapide (dans les quelques heures après son début) ou plus long (des semaines ou des mois).
Que faire pour éviter un empoisonnement aux champignons sauvages ?
Pour éviter une intoxication aux champignons sauvages, le mieux, c’est donc de procéder avec précaution et de ne pas se laisser séduire par des variétés qu’on ne connaît pas. Voici quelques conseils utiles à cet effet que vous pouvez suivre lors de la cueillette :
- Choisissez uniquement des champignons comestibles que vous connaissez
- Demandez l’avis d’un spécialiste en la matière (une personne que vous connaissez ou bien un pharmacien qui est formé pour vous conseiller)
- Ne ramassez que des champignons qui sont en bon état, pour éviter une confuison possible avec d’autres variétés
- Evitez de mélanger les variétés pour séparer les variétés potentiellement toxiques plus facilement
- Informez-vous sur la meilleure manière de consommer chaque variété (certains types doivent être nécessairement très bien cuits avant d’être consommés). Si vous souhaitez conserver les fruits de votre cueillette, pensez à vous informer aussi sur les meilleures méthodes à adopter selon la variété.